L'incident impliquant le gardien Jonathan Roy des Remparts n'est pas le premier du genre à survenir au sein de la Ligue de hockey junior majeure du Québec. En mars 2000, à l'aréna Dave-Keon de Rouyn-Noranda, l'adjoint Daniel Vincellette et l'entraîneur Jos Canale des Castors de Sherbrooke avaient eu maille à partir avec les partisans des Huskies de Rouyn-Noranda. Le premier avait asséné un coup de bâton à une spectatrice tout comme le second. La Tribune de Sherbrooke rapportait ainsi, en octobre de la même année, le compte-rendu des procédures:

L'incident impliquant le gardien Jonathan Roy des Remparts n'est pas le premier du genre à survenir au sein de la Ligue de hockey junior majeure du Québec. En mars 2000, à l'aréna Dave-Keon de Rouyn-Noranda, l'adjoint Daniel Vincellette et l'entraîneur Jos Canale des Castors de Sherbrooke avaient eu maille à partir avec les partisans des Huskies de Rouyn-Noranda. Le premier avait asséné un coup de bâton à une spectatrice tout comme le second. La Tribune de Sherbrooke rapportait ainsi, en octobre de la même année, le compte-rendu des procédures:

Daniel Vincelette s'en tire avec 500 $ d'amende après les événements de Rouyn-Noranda. Vincelette, qui avait plaidé coupable aux accusations de voies de fait armées portées contre lui, a reçu une absolution inconditionnelle ainsi qu'une amende de 500 $ qu'il doit verser à Valérie Fortin, la plaignante dans ce dossier.

"J'ai toujours cru que je n'avais jamais frappé personne. Il y avait toutefois un doute dans mon esprit lorsque j'ai visionné le vidéo à quelques reprises. C'était difficile de voir clairement la scène sur le vidéo. J'ai plaidé coupable sous les recommandations de mon avocate (Marie-Andrée Hotte). Mon avocate était confiante que je m'en tire à bon compte, mais elle avait un petit doute parce que le dossier était tellement médiatisé", racontait alors Vincelette.

"Le juge a tenu compte que je n'avais aucun antécédent judiciaire et que j'étais un jeune père de famille, ajoute-t-il. Un dossier au criminel m'aurait fait beaucoup de torts, notamment en raison de mon travail. Le juge a toutefois tenu à dire qu'il y avait une victime dans cette histoire et c'est pourquoi il m'a imposé cette amende. Je croyais ne pas avoir touché à personne lorsque j'ai donné ce coup de bâton, mais je donne le bénéfice du doute à la plaignante."

On apprend de ses erreurs

Vincelette croit toutefois que, peu importe quelle aurait été la décision, il aura payé cher son écart de conduite.

"Je crois que j'ai payé cher mon geste. Ça va me suivre pendant un bon bout de temps. Le lendemain des événements, je capotais. Ça n'a pas arrêté par la suite. Dans tous les médias, on parlait de nous. Ç'a été pas mal difficile. J'ai commis un geste que je n'aurais pas dû poser, mais je crois que tout être humain peut commettre des erreurs. On dit que l'on apprend de ses erreurs. Si on me demande si on peut confier des enfants à Daniel Vincelette en toute quiétude, je réponds oui, car je suis un être humain qui a commis des erreurs et qui fera tout en sorte pour que ne pas les répéter. Je ne suis pas un criminel et pas quelqu'un d'agressif. Je ne suis pas un maniaque. J'ai simplement eu une mauvaise réaction et je ne saurais vraiment dire pourquoi cela est arrivé.

Vincelette affirme que ces incidents ont laissé beaucoup de traces pour lui comme pour ses proches. "Lors du procès, ma femme et ma mère ont eu à revoir de nombreuses fois les images de ces événements. Ce n'est pas quelque chose qui est plaisant.

Ce dernier croit que cette suspension fera de lui un meilleur homme.

Canale coupable

Même s'il a été reconnu coupable de voies de fait armées, hier après-midi, à la cour municipale de Rouyn-Noranda, Jos Canale a en quelque sorte savouré sa première victoire de la saison.

Le juge Denis Lavergne a coupé la poire en deux: il a rendu un verdict de culpabilité pour voies de fait armées (avec un bâton de hockey) tout en accordant une absolution inconditionnelle à l'entraîneur-chef des Castors de Sherbrooke de la LHJMQ.

"Nous sommes déçus du verdict de culpabilité, mais techniquement, c'est comme si Jos n'avait pas été reconnu coupable puisqu'il est absout inconditionnellement. C'est un soulagement et cela met fin à un trop long épisode. On tourne maintenant la page", précisait alors Me Pierre Sasseville, le directeur exécutif des Castors. o