L'Australien Cadel Evans (Silence), qui a revêtu le maillot jaune de leader du Tour de France lundi au lendemain d'une chute qui a failli ruiner tous ses espoirs, assure que ses émotions ont fait du «yo-yo» durent ces 24 heures.

Q: Dimanche vous chutiez lourdement et maintenant vous êtes en jaune...

R: «Hier (dimanche) j'ai vécu une journée terrible et aujourd'hui (lundi) j'ai souffert encore. J'étais au plus bas et 26 ou 27 heures plus tard je suis au plus haut. Emotionnellement, c'est un peu le yo-yo. Sur ma chute, j'ai eu la peur de ma vie. Un coureur d'Euskaltel est tombé devant moi, j'étais à 60 km/h et je me suis fait mal, je n'ai rien compris, rien vu sur le moment. J'ai pensé que le Tour était fini, que j'avais perdu toute chance de le gagner. Il y avait beaucoup de plaies qui suintaient, mon corps doit encore encaisser ça. Je dis un grand merci à mon osthéo et au médecin de l'équipe, qui m'a couvert de pansement de la tête au pied sur le côté gauche.»

Q: Votre marge est tout de même faible...

R: «Je prends le maillot jaune pour une seconde. Sur le podium je n'y croyais pas. Maintenant, j'espère que je vais le garder jusqu'à Paris, comme l'ont fait tous les autres (trois, ndlr) qui ont pris le maillot à Hautacam un jour. Mais il reste beaucoup de kilomètres et beaucoup d'étapes d'ici Paris. Frank Schleck est la menace la plus forte bien sûr mais je pense que Menchov est peut-être le plus solide sur les trois semaines du Tour.»

Q: Votre équipe est-elle assez forte pour pouvoir vous aider ?

R: «Ce n'est peut-être pas la meilleure équipe du peloton mais nous ne sommes pas si mal quand nous devons faire la course en tête. On est ravis de cette situation et on se battra.»