Le commissaire de la Ligue nationale de football Roger Goodell espère que le litige entre Brett Favre et les Packers de Green Bay sera résolu lundi, quitte à ce qu'il intervienne dans le dossier.

«Les deux parties se parlent, a déclaré Goodell lors d'une entrevue accordée à NFL Network samedi. Je pense que les discussions progressent et j'espère que nous aurons trouvé une solution d'ici lundi. Je crois que nous en sommes au point où il faut provoquer les choses.»

Goodell n'avait pas l'intention de répondre favorablement, samedi, à la demande de réintégration de Favre, a fait savoir le porte-parole de la ligue, Randall Liu.

Mardi, Favre a acheminé au commissaire sa requête en ce sens, mais Goodell a choisi d'attendre avant de l'approuver dans l'espoir que le vétéran quart et les Packers en viennent à une entente.

Après avoir annoncé sa retraite en mars, Favre songe à revenir au jeu cette saison.

Mais après trois semaines de tensions accrues entre les deux clans, il pourrait finalement demeurer à la retraite.

Les Packers ont soumis une offre d'entente promotionnelle qui rapporterait à leur ancien quart vedette une somme de 20 millions $ US sur une période de dix ans.

Ce montant pourrait être encore plus élevé, selon l'allure que prendront les négociations entre Favre et l'équipe, ce week-end.

Par ailleurs, il n'est pas impossible que Favre obtienne sa réintégration et se présente au camp des Packers au début de la prochaine semaine. A partir du moment où Favre obtiendra sa réintégration, l'équipe aura 24 heures pour décider de le libérer ou de l'insérer au sein de sa formation de joueurs actifs.

Selon pareil scénario, Favre toucherait un salaire de 12 millions $ US pour occuper le poste de réserviste à Aaron Rodgers.

«D'abord, Brett Favre doit décider s'il veut jouer au football. Ensuite, les Packers devront déterminer s'ils veulent qu'il joue pour eux, a énuméré Goodell. C'est le portrait de la situation.»

Goodell est d'avis que les Packers sont «raisonnables» dans cet imbroglio avec Favre.

«Ils font face à une situation difficile et émotive», a précisé le commissaire.

En visite au camp d'entraînement des Bengals de Cincinnati, plus tôt samedi, Goodell a affirmé qu'il ne cherchait pas à se mêler à ce dossier.

«J'y suis mêlé parce qu'il y a eu, au début, une accusation de maraudage, a rappelé Goodell. Je ne cherche pas à m'interposer dans de telles affaires. Mais il faut se pencher sur la question parce qu'il existe des conséquences de part et d'autre. Il faut s'assurer que tout se passe dans le respect de nos règlements.

Mais au bout du compte, c'est un dossier que Brett et les Packers doivent régler.»

Pendant ce temps, l'entraîneur en chef Mike McCarthy a de nouveau rendu hommage à ses joueurs, qui parviennent à ne pas se laisser distraire par la saga Favre.

«Ce qui se passe entre Brett et les Packers ne relève ni des joueurs, ni du personnel d'entraîneurs, a déclaré McCarthy samedi. Ca ne nous concerne pas.

Après avoir eu à répondre à des questions pendant deux jours, je pense que les joueurs ont su prendre leurs responsabilités et tout ce qu'ils recherchent, maintenant, c'est de s'améliorer.»