Même la pluie ne parvient pas à stopper Pierre Lavoie. Le triathlonien baieriverain a réussi un 25e Ironman en fin de semaine dernière alors qu'il a pris la 15e place de l'Ironman de Lake Placid.

Sous une pluie battante qui a duré pendant toute la journée, Pierre Lavoie a conclu l'éreintante épreuve dans la catégorie professionnelle avec un temps de 9h32m47s. Sorti de l'eau au 113e rang, il a rattrapé le temps perdu au vélo et il a entamé la course à pied bien installé au 22e échelon sur 2345 participants d'un peu partout en Amérique du Nord.

"Dès que nous avons embarqué dans l'eau, la pluie s'est mise de la partie et n'a jamais cessé. Ça me rappelait les précipitations lors du déluge en 96 sauf que ç'a duré 12h au lieu de 48h, raconte Pierre Lavoie. C'était vraiment très froid, surtout pour les pieds. Dans ce genre de conditions, on embarque dans une galère et on veut se rendre jusqu'au bout. Il faut être prêt à aller à la guerre. Comme le dit si bien le dicton du triathlon, ''tout est possible''."

Pierre Lavoie ne se cache pas qu'il aurait aimé mieux faire à Lake Placid. La fatigue a finalement eu le dessus et a été incapable de donner l'effort supplémentaire pour terminer sous les 9h30min.

"Je ressentais encore de la fatigue de l'Ironman de Coeur d'Alène le mois dernier. C'est un peu fou de faire deux triathlons dans un temps si rapproché, explique-t-il. Le niveau était très fort. C'était pratiquement impossible de penser terminer parmi les dix premiers. Il me manquait la petite coche supplémentaire."

Pierre Lavoie ne cache pas que ce 25e Ironman lui procure une satisfaction supplémentaire. Il rappelle que malgré une génétique très avantageuse, il a travaillé très fort pour se propulser dans l'élite mondiale du triathlon.

"Ce qui me satisfait le plus, c'est que je les ai presque tous terminés sous les 9h30min. Ma recette est bonne. J'ai reçu des gènes extraordinaires à ma naissance, mais encore faut-il s'en servir, raconte-t-il. Quand j'ai commencé dans le monde du triathlon, je n'aurais jamais pensé me rendre à 25. Il faut simplement y aller un à la fois."

De retour dans la région depuis lundi soir, Pierre Lavoie désire s'accorder un peu de repos avant de recommencer l'entraînement

Autres régionaux

Quatre autres triathloniens de la région ont également tiré leur épingle du jeu à Lake Placid. Chez les professionnels, Frédéric Bouchard de La Baie a pris le 67e rang au classement général avec un temps de 10h06min. Du côté des amateurs, Éric Larouche de Chicoutimi a pris la 132e place dans la division des 40-44 ans grâce à un temps de 11h49min. Le Jonquiérois Hugues Drolet a conclu l'épreuve en 196e position chez les 35-39 ans en vertu d'un chrono de 12h29min. Finalement, Yves Darveau de Chicoutimi a percé le top 100 de justesse dans la classe 45-49 ans avec la 100e place avec un temps de 12h32min.

Hawaii

Pour souligner son 45e anniversaire de naissance, Pierre Lavoie retournera l'an prochain à la Mecque de l'Ironman: Hawaii. Il aimerait conquérir le titre de champion du monde dans la division 45-50 ans après celui obtenu dans la classe 40-45 ans en 2005.

Le Baieriverain confirme qu'il en était à une dernière présence chez les professionnels à Lake Placid. Peu importe le résultat obtenu en fin de semaine dernière, il voulait passer à une autre étape et son passage dans une nouvelle division l'an prochain lui permettra de faire le grand saut. De toute façon, Pierre Lavoie n'a plus rien à prouver à Lake Placid. Dans sa catégorie des 40-45 ans, il a devancé son plus proche poursuivant par plus de 20 minutes. Il sera donc du départ du Championnat du monde l'an prochain avec l'objectif de retourner au sommet. "Hawaii, c'est le Tour de France des compétitions de triathlon. Je vais avoir 45 ans et je veux redevenir champion du monde, lance Pierre Lavoie avec enthousiasme. J'ai hâte de voir où je peux me situer. Il me reste encore de bonnes performances dans le corps. J'ai hâte de vieillir pour me comparer avec les autres."