À moins de trois semaines de l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, la Chine a minimisé mardi ses chances de médailles.

Zhang Haifeng, un porte-parole de l'Administration générale des sports, a avancé mardi la prédiction la plus basse possible en déclarant que la Chine essayera de faire mieux qu'à Athènes il y a quatre ans où elle avait décroché 32 titres.

«Nous nous efforcerons de faire mieux que 32 médailles d'or, a déclaré Zhang. Mais ce sera très difficile car nos adversaires sont très forts.»

À Athènes, la Chine avait fini deuxième nation derrière les États-Unis.

Des experts estiment que les deux nations devraient totaliser chacune plus de 40 médailles d'or et que la Chine pourrait détrôner les États-Unis au sommet du classement.

Traditionnellement, les pays organisateurs bénéficient de l'avantage de concourir à la maison. La Chine a doublé son nombre de médailles depuis les JO de Los Angeles en 1984 et a injecté des milliards pour l'entraînement de ses jeunes athlètes.

Le système étatique du sport en Chine a ciblé cinq sports qui représentent le quart des 302 médailles d'or distribuées. Il s'agit de la boxe, du cyclisme, de l'aviron, du tir et de l'haltérophilie féminine. La Chine espère aussi une razzia sur trois sports qu'elle domine: le plongeon, le badminton et le tennis de table.

À propos de l'investissement de plusieurs milliards effectué pour préparer les athlètes et questionné pour savoir s'il pensait que c'est productif, Feng Jianzhong, le vice-ministre de l'Administration générale du sport en Chine, a déclaré souriant: «Absolument, et pour chaque centime».