La victoire de Rafael Nadal sur le terrain favori de son grand rival Roger Federer, le gazon de Wimbledon, annonce peut-être un changement d'époque, à confirmer lors des trois derniers grands rendez-vous de la saison, les JO, l'US Open et le Masters.

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Rafael Nadal (ESP, vainqueur, en hausse)

L'Espagnol a remporté une victoire très fortement envisagéer depuis sa finale de l'année dernière et son premier titre sur herbe au Queen's mi-juin.

Après avoir infligé à Federer la pire défaite de sa carrière à Roland-Garros (6-1,6-3,6-0), il l'a maintenant détrôné dans le tournoi auquel le Suisse tient plus qu'à tout autre.

Son jeu de fond de court, de plus en plus agressif, a atteint un tel niveau d'efficacité sur toutes les surfaces qu'il peut maintenant viser une domination globale sur le circuit. Début de réponse aux Jeux de Pékin, puis à l'US Open à la fin de l'été.

Roger Federer (ESP, finaliste, en baisse)

Le Suisse était complètement abattu après sa défaite. Il est maintenant bousculé jusque dans son jardin, ce qu'il n'a jamais réussi à faire dans celui de Nadal, la terre battue de Roland-Garros.

Il n'a gagné aucun des trois premiers tournois majeurs de l'année, une première depuis son accession à la première place mondiale, en 2004. Mais sa réaction de grand champion après les deux premiers sets, et la marge qu'il garde sur le reste du peloton, interdisent d'annoncer un déclin définitif.

Marat Safin (RUS, 1/2 finale, en hausse)

S'il y a bien un endroit où on ne s'attendait pas à voir rebondir le Russe, c'est sur le gazon de Wimbledon, qu'il a toujours détesté. Son exploit au deuxième tour contre Novak Djokovic, son premier depuis plus de trois ans, lui a redonné le moral. Par la suite, il a enchaîné les performances en battant trois autres têtes de série. Revenu à la 40e place du classement ATP (après être tombé jusqu'à la 93e place cette année), il lui reste encore à prouver qu'il est redevenu un joueur qui compte.

Novak Djokovic (SRB, 2e tour, en baisse)

La défaite du vainqueur de l'Open d'Australie contre Safin en trois sets a beaucoup déçu. Le Serbe, qui a invoqué une «fatigue mentale» après un superbe début de saison, a encore du travail à faire pour pouvoir se mêler à la lutte entre les deux géants du circuit. Il doit réagir dès la tournée américaine sur dur, sous peine de se faire décrocher.

Andy Roddick (USA, 2e tour, en baisse)

L'Américain, battu par le Serbe Janko Tipsarevic, n'avait jamais perdu aussi tôt à Wimbledon en huit participations.

Venus Williams (USA, vainqueur en hausse)

L'aînée des Williams est vraiment la reine du gazon. A 28 ans, l'Américaine a remporté son cinquième titre à Londres en battant sa soeur dans la première finale de Grand Chelem familiale depuis cinq ans. Reste à savoir si elle va continuer sur sa lancée ou s'éclipser jusqu'au prochain Wimbledon, comme lors de ses deux précédents succès (2005, 2007).

Serena Williams (USA, finale, en hausse)

La cadette avait remporté cinq des six précédentes finales disputées contre sa soeur (de 2001 à 2003) et avait été nettement plus convaincante depuis le début de la saison. Cela n'a pas suffi en finale contre la maîtresse des lieux, transformée dès qu'elle foule l'herbe anglaise.

Ana Ivanovic (SRB, 2e tour, en baisse)

La nouvelle N.1 mondiale n'était pas encore remise de ses émotions de Roland-Garros. Après avoir sauvé deux balles de match, dont une miraculeusement, au premier tour contre la Française Nathalie Dechy, elle s'est effondrée au deuxième contre Zheng Jie. La Chinoise allait devenir la première joueuse de son pays à atteindre les demi-finales.

Maria Sharapova (RUS, 2e tour, en baisse)

La Russe a subi le pire revers de sa carrière dans le stade où elle s'était révélée en 2004 face à une modeste compatriote, Alia Kudryavtseva, classée 154e mondiale. Brièvement N.1 mondiale après la retraite de Justine Henin, elle n'a plus rien réussi de bon depuis et occupe désormais la 3e place du classement WTA.