Les traditions culinaires du Japon (washoku), le kimchi coréen, la méthode géorgienne de vinification et la diète méditerranéenne ont été inscrites sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, a annoncé jeudi l'UNESCO.

«Le washoku est un ensemble très riche de savoir-faire, de connaissances et de traditions liés à la préparation et à la consommation d'aliments, et au respect des ressources naturelles, observé typiquement lors des fêtes du Nouvel An», a précisé l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) dans un communiqué.

«Je me sens vraiment heureux», a réagi le premier ministre japonais, Shinzo Abe, dans un communiqué. «Ensemble avec le peuple japonais, je veux transmettre aux futures générations notre culture culinaire adorée».

L'UNESCO a également mis à l'honneur le kimchi, nom donné aux légumes conservés, assaisonnés d'épices et de produits de la mer fermentés en Corée, et qui constitue un «élément essentiel du repas coréen», selon l'organisation.

La fin de l'automne dans ce pays correspond au moment où les communautés préparent collectivement de grandes quantités de kimchi et les partagent de façon à ce que chaque foyer ait suffisamment de nourriture pour passer l'hiver, explique-t-elle.

«Cette coutume souligne l'importance du partage et rappelle la nécessité de vivre en harmonie avec la nature», souligne l'UNESCO.

L'UNESCO a aussi inscrit sur sa liste la vinification en « kvevri «, qui tire son nom du récipient en argile en forme d'oeuf (le kvevri) dans lequel le vin fermente en Géorgie.

Cette méthode de vinification «joue un rôle important dans la vie quotidienne des Géorgiens et dans les célébrations, et constitue une part indissociable de l'identité culturelle des communautés géorgiennes», a indiqué l'organisation dans un communiqué.

De son côté, la diète méditerranéenne, qui implique un ensemble de savoir-faire, de connaissances et de traditions concernant les cultures, les récoltes, la pêche, l'élevage et surtout la façon de partager la table et de consommer les aliments, «met l'accent sur les valeurs de l'hospitalité, du bon voisinage, du dialogue interculturel et de la créativité», souligne le communiqué.

Au total, 25 éléments parmi lesquels le zhusuan chinois (une méthode traditionnelle de calcul au boulier), les ostensions septennales limousines, la pêche aux crevettes à cheval en Belgique, la culture et la tradition du café turc, ainsi que le sankirtana -- chants rituels, tambours et danses en Inde -- ont été inscrits mercredi et jeudi sur cette liste par l'UNESCO.

L'inscription a été effectuée dans le cadre de la huitième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se tient cette semaine à Bakou, la capitale azerbaïdjanaise.

La liste «vise à assurer une plus grande visibilité du patrimoine immatériel en général et à reconnaître des traditions et des savoir-faire portés par les communautés qui reflètent leur diversité culturelle», selon l'UNESCO.

Par ailleurs, la calligraphie mongole et la tradition ougandaise de l'Empaako ont été inscrites mercredi sur la liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, selon la même source.

PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, LA PRESSE

Kimchi