Les femmes qui utilisent la pilule, le timbre transdermique ou l'anneau vaginal ont vingt fois plus de risques de tomber enceintes que celles recourant à des méthodes de longue durée comme le stérilet, selon une étude publiée mercredi aux États-Unis.

Chez les jeunes femmes de moins de 21 ans qui choisissent la pilule, le timbre transdermique (à changer une fois par semaine) ou l'anneau vaginal, le risque de tomber enceinte est près de deux fois plus élevé que celui des femmes plus âgées, ont constaté les auteurs de cette recherche, menée auprès de 7500 participantes âgées de 14 à 45 ans.

Ces travaux paraissent dans la revue médicale The New England Journal of Medicine daté du 24 mai.

Les résultats laissent penser qu'une utilisation plus fréquente des stérilets au lieu des autres moyens de contraception à la durée d'efficacité plus courte pourrait éviter un nombre important de grossesses non souhaitées.

«Cette étude est la meilleure démonstration que les méthodes de contraception de longue durée sont nettement supérieures à la pilule, au timbre transdermique ou à l'anneau vaginal», souligne le Dr Jeffrey Peipert, professeur de gynécologie à la faculté de médecine de l'Université Washington (Missouri), principal auteur de l'étude.

«Les stérilets et implants sont beaucoup plus efficaces car les femmes peuvent les oublier une fois que leur gynécologue les ont mis en place», ajoute-t-il.

Le stérilet hormonal est efficace pendant cinq ans et celui en cuivre pour au moins dix ans, rappelle ce médecin.

Les grossesses non désirées représentent un problème de taille aux États-Unis. Sur les quelque trois millions de femmes tombant enceintes chaque année, 50% ne le souhaitaient pas ou ne l'avaient pas prévu.

Le taux de grossesses non souhaitées aux États-Unis est nettement plus élevé que dans les autres pays industrialisés et des études montrent qu'environ la moitié ont résulté d'une défaillance du moyen de contraception.