De nouvelles données sur l’autisme dévoilées jeudi démontrent que de plus en plus d’enfants américains reçoivent un diagnostic d’autisme, et ce à un âge de plus en plus jeune.

En analysant des données colligées en 2018 dans une dizaine d’États, des chercheurs des Centres de prévention et de contrôle de la maladie ont constaté qu’un enfant de 8 ans sur 44 avait reçu un diagnostic d’autisme, comparativement à 1 sur 54 en 2016.

L’autisme est en hausse aux États-Unis depuis plusieurs années, mais les experts croient que cela reflète davantage une meilleure connaissance du problème et une plus grande disponibilité des services pour le traiter qu’une augmentation réelle du nombre d’enfants touchés.

Un rapport différent dévoilé jeudi par les CDC montre que les enfants étaient 50 % plus susceptibles d’avoir reçu un diagnostic d’autisme à l’âge de quatre ans en 2018 qu’en 2014.

« On réalise certains progrès et plus les enfants sont repérés tôt, plus ils auront accès hâtivement aux services dont ils peuvent voir besoin pour améliorer leur développement », a dit la coauteure Kelly Shaw.

Geraldine Dawson, qui dirige le Centre pour l’autisme et le développement du cerveau à l’Université Duke, souligne que la nouvelle estimation s’approche de celle constatée lors d’un examen d’une large population d’enfants, et non seulement d’enfants diagnostiqués. En tant que tel, dit-elle, cela reflète peut-être plus étroitement la véritable prévalence de l’autisme parmi les enfants américains que des calculs précédents.

Les rapports des CDC s’appuient sur les données fournies par des comtés et des communautés dans 11 États — dont certains incluent des quartiers urbains, où les taux d’autisme tendent à être plus élevés. Ces taux sont des estimations et ne reflètent pas nécessairement l’entièreté de la situation aux États-Unis, ont prévenu les auteurs.

Les taux d’autisme fluctuent fortement — d’un enfant sur 26 en Californie, où les services sont abondants, à 1 sur 60 dans le Missouri.

Règle générale, la prévalence de l’autisme était la même pour tous les groupes ethniques. Les taux étaient toutefois plus élevés chez les enfants noirs du Maryland et du Minnesota. Jusqu’à tout récemment, les données américaines témoignaient d’une prévalence plus élevée parmi les enfants blancs.