(Montréal) La saison des bals de fin d’année bat son plein, et qui dit bal de fin d’année dit aussi souvent consommation d’alcool… avec ou sans modération.

Un spécialiste du CHU Sainte-Justine, le docteur Olivier Jamoulle, a expliqué dans un long courriel envoyé à La Presse canadienne que les adolescents sont plus sensibles aux effets de l’alcool, comparativement aux adultes, en raison de leur poids plus faible, de l’immaturité du métabolisme de leur foie et de leur cerveau qui est encore en plein développement.

Ses conseils pour les jeunes :

• La modération est et sera toujours leur meilleur allié ;

• Privilégier les boissons que l’on sirotera plus longtemps (les « longs drinks ») et non pas l’alcool fort (les « shooters ») ;

• Éviter à tout prix de mélanger les boissons énergisantes et l’alcool, puisqu’on ressentira alors moins l’effet de l’alcool et qu’on risquera donc d’en consommer davantage ;

• Ne jamais participer à une beuverie express, pendant laquelle plus de cinq consommations seront prises en très peu de temps ;

• Évidemment, ne jamais conduire après avoir bu ni même monter dans la voiture de quelqu’un qui a bu ;

• Et en groupe, toujours désigner quelqu’un qui ne boira pas et qui sera responsable de la sécurité des autres, particulièrement à l’époque des drogues que l’on peut glisser dans le verre de quelqu’un à son insu.

Aux parents, le docteur Jamoulle conseille de ne jamais se gêner pour communiquer avec les adultes responsables de l’endroit où aura lieu la fête ; cela permettra d’en savoir plus concernant la consommation d’alcool prévue et leur attitude face à la chose. Les parents inquiets peuvent aussi s’adresser à leur médecin ou consulter le site d’Éduc’Alcool.

Le médecin utilisera l’acronyme ADOSPA pour mesurer l’intensité de la consommation et ses risques :

A : pour auto et alcool

D : bois-tu pour te détendre ? (ce qui pourrait indiquer la présence d’un trouble anxieux)

O : as-tu déjà oublié des événements sous l’effet de l’alcool ?

S : bois-tu seul ? (ce qui pourrait indiquer un risque de dépendance)

P : as-tu déjà eu des problèmes en lien avec alcool (police, école, etc.)

A : les amis ou la famille t’ont-ils déjà dit de réduire ta consommation ?

La consommation d’alcool auprès des jeunes semble diminuer depuis le début des années 2000. Au Québec, chez les adolescents au secondaire, la consommation d’alcool à vie est passée de 62 % en 2010 à 55 % en 2017, selon l’Institut de la statistique du Québec.

Sur internet : http://educalcool.qc.ca/