Les enfants et les jeunes mettent plus de temps à se remettre complètement d'une commotion cérébrale qu'on ne le croyait jusqu'à présent, préviennent des chercheurs ontariens.

Après une commotion, les jeunes athlètes rejoignent normalement leur équipe après quelques semaines, en l'absence de symptômes. Ils pourraient toutefois avoir besoin de deux ans avant de retrouver un niveau de jeu comparable à celui de leurs coéquipiers qui n'ont jamais été blessés, dit la professeure Lauren Sergio, de l'Université York.

L'étude permet de croire que les jeunes âgés de 8 à 16 ans, en plus d'être vulnérables aux commotions cérébrales puisque leur cerveau se développe, sont aussi plus fragiles que les adultes d'un point de vue neurologique.

Mme Sergio et son équipe ont comparé 50 jeunes ayant une histoire de commotions cérébrales à 49 autres qui n'en ont jamais subi. Les tests portaient notamment sur la capacité des participants à coordonner leurs mouvements en fonction d'une cible en mouvement, une composante essentielle de plusieurs sports.

Les jeunes qui avaient subi une commotion cérébrale éprouvaient de plus grandes difficultés à s'acquitter de cette tâche que les autres. Certains enfants mettaient jusqu'à deux ans après leur commotion avant d'être capables d'une performance semblable aux autres.