Les Français ont la corpulence moyenne la plus faible de toute l'Europe, les Britanniques la plus élevée, selon une étude publiée mercredi dans le bulletin d'avril de l'Institut national d'études démographiques (Ined), «Population et sociétés».

Cette étude se fonde sur des données rassemblées en 2003 pour un Eurobaromètre, portant sur 16 300 citoyens de l'Europe des 15.

En Europe, l'indice de masse corporelle (IMC, le poids divisé par le carré de la taille en m) est en moyenne chez les femmes de 24,5, et chez les hommes de 25,5. Le sous-poids se définit par un IMC inférieur à 18,5, le poids normal entre 18,5 et 25, le surpoids entre 25 et 30 et l'obésité au-dessus de 30.

Les Français des deux sexes ont la corpulence moyenne la plus basse, les Britanniques ayant les corpulences moyennes les plus élevées. Ainsi, les hommes français ont en moyenne un IMC de 24,6 et les femmes françaises de 23,2. Les hommes britanniques ont un IMC de 26, et les femmes britanniques de 26,2.

Pour les femmes en France, le sous-poids est particulièrement valorisé, et elles ne se ressentent pas en sous-poids quand leur IMC est inférieur à 18,5. «Les femmes françaises jugeant leur poids trop faible sont deux fois moins nombreuses que celles effectivement en sous-poids», selon le chercheur. Autrement dit, sur dix femmes en sous-poids, seulement cinq se considèrent comme telles, les autres se considérant d'un poids normal.

C'est l'inverse au Portugal, en Espagne et au Royaume-Uni, où il y a plus de femmes qui se jugent en sous-poids que de femmes qui le sont vraiment.

La situation est un peu différente chez les hommes puisque à l'inverse des femmes «le sous-poids est dévalorisé chez les hommes dans tous les pays européens». Néanmoins les Français, à l'instar des Françaises, ont un idéal de poids plus bas que les autres Européens, signe peut-être d'une pression plus forte exercée sur le corps dans leur pays», selon l'étude.