Le ginkgo biloba ne prévient ni ralentit la démence ou la maladie d'Alzheimer, conclut une étude américaine. Un résultat «décevant» et contraire aux attentes, admettent les chercheurs de l'Université de Virginie qui ont dirigé l'étude publiée dans le Journal de l'association médicale américaine.

Des psychologues de cinq universités américaines ont suivi 3000 personnes âgées de 75 ans et plus pendant six ans, avec des évaluations à tous les six mois. Au début de l'étude, un peu moins d'un cobaye sur cinq souffrait de démence, et à la fin, un sur trois. Les patients qui ont développé la démence durant l'étude avaient même un peu plus de risque de prendre le ginkgo, quoique ce résultat n'était pas significatif.

Les doses étaient de 120 milligrammes d'extrait de ginkgo, deux fois par jour. Ni les patients ni leur médecin ne savaient qui prenaient le placebo ou le ginkgo.

Cette étude, la plus importante à ce jour sur le sujet, montre que le ginkgo pourrait même avoir des effets négatifs sur le plan cardiovasculaire, notamment un risque d'AVC, prévient en éditorial la revue médicale. Les patients ayant déjà une maladie cardiovasculaire avaient plus de risque de démence s'ils prenaient le ginkgo, mais encore là ce résultat n'était pas statistiquement significatif.