Un quart des médicaments biologiques vendus depuis 1995 aux États-Unis et en Europe ont provoqué des effets secondaires parfois graves ayant conduit les autorités à émettre des avertissements peu de temps après leur commercialisation, selon une étude publiée mardi.

Sur un total de 174 médicaments biologiques (anticorps, enzymes...) ayant été autorisés durant la période de cette recherche allant de janvier 1995 à juin 2008, 82 mesures réglementaires liées à des problèmes de sûreté pour les patients ont été émises par les autorités des médicaments. Ces mesures ont concerné 41 de ces traitements, soit 23,6%.

Les mesures comprennent 46 notices écrites d'avertissement de risques pour la santé des malades aux États-Unis, et 17 dans l'Union européenne, ainsi que 19 avertissements maximum, dits «black boxes».

Toutefois, aucun des médicaments ayant fait l'objet d'avertissements n'a été retiré du marché.

De ces 174 traitements biologiques, 136 ont été autorisés aux États-Unis, 105 en Europe et 67 des deux côtés de l'Atlantique.

Les médicaments concernés par ces notices d'avertissement sont notamment les antiarthrites Humira et Remicade, les anticancéreux Rituxan et Erbitux et le traitement contre les défaillances cardiaques Natrecor.

Il s'agit de la première étude de ce type portant sur les médicaments biologiques qui jouent un rôle grandissant dans l'arsenal thérapeutique alors que 250 ont été approuvés depuis 1982.

Entre 2003 et 2006, les médicaments biologiques représentaient respectivement 24% et 22% de tous les traitements approuvés par les autorités aux États-Unis et en Europe.