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Par amour… des femmes
Si sa famille n’avait pas quitté l’Iran lorsqu’elle avait 11 ans, Dorsa Babaei n’aurait peut-être pas la carrière de designer de mode qu’elle a aujourd’hui. D’abord pour les raisons évidentes que l’on sait, mais aussi parce que sa créativité a été fortement imprégnée des imprimés et couleurs du quotidien de l’Inde, où elle a vécu jusqu’à ses 18 ans.
« La stimulation était tellement intense, il y avait du bling partout, tout le temps, 24 heures sur 24 ! », se rappelle celle qui nous a donné rendez-vous dans son atelier de Saint-Lambert.
C’est à Dubai que la carrière de designer de Dorsa Babaei a commencé, après trois ans d’études à la réputée école ESMOD des Émirats arabes unis. Diplôme de « nouvelle couture » en poche, elle a décroché un premier boulot pour un tandem d’entrepreneurs frère-sœur dans un quartier « un peu à la DIX30, mais plus chic », décrit Dorsa. « Il était parfumeur et elle, designer. J’étais l’assistante des deux. Puis un jour, mon patron m’a demandé si je voulais qu’on crée une collection ensemble. Il était prêt à la financer. »
Deux ans plus tard, en 2016, la jeune femme est retournée en Iran et s’est sentie prête à lancer sa propre marque. Elle a même ouvert deux boutiques, avec sa mère comme partenaire. Ce fut de courte durée puisque sa demande d’immigration au Canada a été approuvée beaucoup plus vite que prévu.
Arrivée en novembre 2017, d’abord à Toronto, puis à Frédéricton chez une tante, elle est tombée sous le charme hivernal de Montréal, un 13 janvier, alors qu’elle n’était ici que de passage, pour assister à un concert.
Entre les cours de francisation et un boulot de designer rue Chabanel, la créatrice a dû mettre sa marque sur la glace. Des mises à pied dues à la COVID-19 ont permis à Dorsali de ressusciter, en 2021. Sa mère a rejoint Dorsa Babaei au Québec en 2021 et a commencé à donner un coup de main à partir de la deuxième collection. Mais cette fois-ci, pas de boutique.
« Mon modèle a changé, comme c’est le cas pour bien des créateurs. Je vends surtout en ligne et je participe à des boutiques éphémères, des salons d’artisans, etc. Je produis quelques pièces seulement. Le reste est cousu sur commande. »
Ce sera un printemps occupé, avec des participations aux salons One of a Kind de Toronto et de Chicago, puis à Inland, également dans la Ville Reine.
La collection printemps-été 2023 a été baptisée Par amour et infusée de tout l’espoir que cultive la néo-Québécoise pour les femmes iraniennes. « J’ai choisi le 23 mars pour lancer ces nouvelles pièces parce que c’était Norouz, le Nouvel An iranien, le 20 mars, où on fête la première journée du printemps. Je vois ça comme un nouveau début. J’espère que les choses vont changer tant en Iran qu’en Ukraine et en Afghanistan », laisse-t-elle tomber.
Consultez le site de Dorsali (en anglais)Ève Dumas, La Presse
Nouvelles collections
Brise printanière
Avec le retrait officiel de l’hiver, une brise printanière souffle sur la mode locale. Voici un aperçu des collections printemps-été 2023 pour femmes de quelques marques québécoises qui fabriquent leurs vêtements au Canada, principalement à Montréal.
Consultez les collections printemps-été 2023
Bodybag by Jude Cokluch MAS Montréal Eliza Faulkner Jennifer Glasgow Marigold Louve Design Elisa C Rossow atelier b Eve Gravel Melow Eve Lavoie VallierValérie Simard, La Presse
Une sandale Maguire fabriquée en Ukraine
La sandale Alina est un nouveau modèle de la marque Maguire avec une particularité : elle a été fabriquée dans une manufacture en Ukraine. « J’ai rencontré l’année dernière à Milan les responsables de la manufacture ukrainienne Kachorovska et j’ai été touchée par leur courage et leur résilience. Nous sommes restés en contact et ils m’ont proposé ce modèle », explique Myriam Maguire, cofondatrice de la marque. La sandale Alina a une semelle épaisse de type plateforme, le cuir est doux et lisse. Le modèle est offert en deux couleurs, rose et noir. « On commence avec un modèle. On a commandé une centaine de paires de chaque couleur. Les chaussures ont quitté l’Ukraine, elles doivent arriver la semaine prochaine. Si la réaction est bonne, on va pouvoir en recommander », dit-elle. Maguire, fondée en 2016 par les sœurs Myriam et Romy Maguire, a pour objectif de rendre accessibles les chaussures de qualité, à un juste prix. « C’est la première fois qu’on fait affaire avec l’Ukraine, ce sont des chaussures de qualité et c’est une manière de les aider. »
Les sandales Alina (240 $) seront en vente à la fin mars en boutique et en ligne.
Consultez le site de MaguireOlivia Lévy, La Presse
La sixième campagne de Différent comme toi
La campagne « Différent comme toi » de la Fondation Véro & Louis est de retour pour la sixième année. Depuis plusieurs jours, on voit sur les réseaux sociaux des personnalités comme Patricia Paquin, Debbie Lynch-White, Charles Lafortune et Varda Étienne porter fièrement leur chandail bleu « Différent comme toi ». Les chandails et t-shirts unisexes sont en vente à la boutique en ligne de la Fondation ainsi que dans l’une des boutiques participantes des enseignes San Francisco, Marie Claire, Claire France et Grenier. La Fondation Véro & Louis a comme mission de créer des milieux de vie permanents pour des personnes autistes de 21 ans et plus.
Consultez le site de la Fondation Véro & LouisOlivia Lévy, La Presse