(Paris) L’actrice américaine Kristen Stewart a incarné l’allure de Chanel pour une collection prêt-à-porter glamour et scintillante présentée mardi à Paris, qu’on revêtirait plutôt pendant le Festival de Cannes qu’au bureau.

Le défilé, dans une salle obscure du Grand Palais éphémère, a démarré par la projection d’un film mettant en scène Kristen Stewart sortant d’une diffusion de L’année dernière à Marienbad. C’est Gabrielle Chanel qui avait créé en 1961 les robes de Delphine Seyrig pour ce film d’Alain Resnais.

Coupe courte à la garçonne décoiffée, elle y est habillée en robe du soir noire avec un gros nœud sur la poitrine, puis en longue robe argentée et en mini-tailleur en tweed…

PHOTO JULIEN DE ROSA, AGENCE FRANCE-PRESSE

Kristen Stewart assistait au défilé Chanel.

On a revu ces looks pendant le défilé pour lequel Kristen Stewart, en botillons noirs et ensemble mini-jupe noir et blanc, figurait parmi les invités au premier rang avec la top Naomi Campbell, les chanteuses américaine Halsey, burundaise Khadja Nin, la mannequin et DJ américano-coréenne Soo Joo Park et Charlotte Casiraghi de la famille princière de Monaco, ambassadrice de Chanel.

Avec son allure androgyne et décalée, Kristen Stewart crée toujours l’évènement sur le tapis rouge et ses looks sont décortiqués par les magazines de mode qui la présentent comme une des célébrités les mieux habillées.

La nuit et les paillettes

PHOTO FRANCOIS MORI, ASSOCIATED PRESS

Sur le podium, c’est le noir et blanc qui prime, pour une allure sophistiquée conçue par Gabrielle Chanel autour de l’idée de liberté de mouvement.

« Des personnes qui m’entourent, elle est la plus proche de Gabrielle Chanel, du moins de l’idée que j’en ai. Elle comprend Chanel, son vêtement. Et avec elle, il devient encore plus moderne », souligne la directrice artistique de Chanel Virginie Viard, dans la note d’intention du défilé.

La maison a fait un effort pour plus de diversité : outre la mannequin néerlandaise Jill Kortleve, vedette des défilés depuis plusieurs saisons, au moins deux autres font la taille moyenne des Françaises (40-42).

Sur le podium, c’est le noir et blanc qui prime, pour une allure sophistiquée conçue par Gabrielle Chanel autour de l’idée de liberté de mouvement.

PHOTO EMMANUEL DUNAND, AGENCE FRANCE-PRESSE

Quelques touches de couleur se détachent dans ce paysage cinématographique, comme le vert pâle d’un tailleur-jupe avec un sac à main assorti, le rose d’une chemise portée sous une combinaison beige saumon, ou le mauve d’un autre tailleur.

Et tout brille, même les chaussettes ou les bas qu’on porte avec des tenues mini, dans des chaussures noires ou bicolores — là aussi blanc et noir — avec une bride à nœud.

Certains ensembles satinés composés de short et d’un haut au dos nu évoquent des déshabillés.

Le tailleur Chanel, emblématique de la griffe, se décline dans toutes ses formes, avec jupe, short ou pantalon, orné de sequins, de broderies ou de plumes.

Nœuds, boas, gants hauts, bottines strassées, jersey travaillé comme des écailles, robe dorée en panne de velours ou noire fendue sur le côté : tous les éléments s’y prêtent.

PHOTO EMMANUEL DUNAND, AGENCE FRANCE-PRESSE

Une sublime sélection de petites robes noires clôt le défilé.

« Les films que l’on a vus, ceux qui nous possèdent et ceux aussi que l’on se fait, Marienbad, la Nouvelle Vague, l’allure selon Gabrielle Chanel, Karl (Lagerfeld), la nuit, les plumes, les paillettes, les talons : j’aime quand les choses se mélangent », détaille Virginie Viard.

Quelques touches de couleur se détachent dans ce paysage cinématographique, comme le vert pâle d’un tailleur-jupe avec un sac à main assorti, le rose d’une chemise portée sous une combinaison beige saumon, ou le mauve d’un autre tailleur.

Une sublime sélection de petites robes noires clôt le défilé.

Les coiffures sont minimalistes et épurées, les carrés courts sont lissés et les cheveux longs attachés par des barrettes bijoux. La bouche est foncée comme tachée de vin rouge.