L’histoire d’ODORA commence avec une sensation. Deux sensations, en fait.

La première est agréable. En allant promener son chien, en mai 2017, Claudine Desnoyers a été portée par l’odeur des lilas en fleur. Cette sensation – plaisante, il va sans dire – a vite été interrompue par une autre, beaucoup moins agréable au nez de Claudine : celle des sorties de sécheuse. Vous savez, l’odeur caractéristique du savon à lessive commercial ?

L’entrepreneure montréalaise s’est demandé pourquoi les fabricants ne recherchaient pas des odeurs plus proches de la flore, plus proches de la nature. Elle s’est promis de se mettre sur le dossier.

« Il y en a qui adorent les odeurs du Tide ou de La Parisienne, pour qui c’est une référence, et c’est bien correct, dit Claudine Desnoyers, aussi propriétaire du Comptoir chocolat. Moi, je voulais aller ailleurs. Je voulais autre chose. »

Le mois dernier, après quatre ans de travail (et une pandémie qui lui a offert le temps libre nécessaire !), Claudine Desnoyers a lancé la première gamme de parfum de sa nouvelle entreprise, ODORA. Elle se décline en neuf parfums : lilas du printemps (Le temps des lilas), camomille bleue (Méditerranée sauvage), tilleul (Effluves de juin), pivoine (Exubérante pivoine), jasmin blanc (Jardin des traditions), Genévrier (Souvenir de chasse), lilas bleu sauvage (Cascades de Malibu), Iris et mélisse (Sérénité) et vétiver (Balade en forêt).

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

ODORA mise sur des odeurs florales.

Ce sont des parfums qu’on pourrait qualifier de « ménagers ». On peut les ajouter au savon à lessive (avec ou sans odeur), mais aussi au nettoyant tout usage ou au savon à vaisselle. Comme les parfums contiennent un agent de surface, on peut aussi en diluer une petite quantité dans de l’eau chaude pour nettoyer les planchers ou les armoires. Vérification faite : ça nettoie très bien.

Développer ces produits a pris du temps. Il faut dire que Claudine Desnoyers s’est donné la mission de mettre au point les parfums les plus écologiques possibles.

« Je n’étais jamais contente de mon lilas. Je le voulais toujours plus vert, plus vert, plus vert », raconte la graphiste de formation, selon qui la patience de son équipe de parfumeurs et de chimistes a été mise à l’épreuve.

Les parfums sont exempts d’alcool, de parabène, de benzène, de toluène, de lilial et de liral, entre autres.

Ce qui distingue les parfums ODORA des parfums déjà intégrés au savon à lessive écologique, « c’est la tenue », explique Claudine Desnoyers. La Presse a aussi pu le confirmer : même après un tour dans la sécheuse, l’odeur florale reste imprégnée dans les vêtements.

La moitié des parfums de la gamme contient uniquement des manières premières naturelles, tandis que l’autre moitié contient aussi des matières aromatiques de synthèse, qui contribuent d’ailleurs à fixer l’odeur dans les vêtements. « Le lilas, c’est impossible de l’avoir naturellement », résume Claudine Desnoyers, qui commercialise aussi un détergent à lessive concentré sans odeur.

L’entrepreneure n’entend pas s’arrêter là. La prochaine étape, prévue pour l’automne, c’est le lancement d’une gamme de parfums cosmétiques pour ajouter aux shampoings, au bain, aux shampoings pour animaux… Au programme également : le lancement d’un shampoing, d’une lotion corporelle, d’un savon à main, d’une bruine odorante et d’un lave-vitre concentré.

Pour Claudine Desnoyers, la pandémie a décidément été productive.

Parfums à lessive et ménage ODORA, entre 28,50 $ et 45,50 $ pour 400 ml (80 brassées), entre 14 $ et 17 $ pour 70 ml (14 brassées)

Consultez le site d’ODORA