(Milan) La prochaine Fashion Week hommes de Milan, prévue en janvier, accueillera des événements de la Fashion Week de Londres, dans le cadre d’une collaboration inédite entre la Camera della moda italienne et le British Fashion Council (BFC).

« Une partie de la London Fashion Week va venir à Milan », a expliqué jeudi le président de la Camera della moda (Chambre de la mode) italienne, Carlo Capasa, en présentant la prochaine Semaine de la mode masculine, organisée du 10 au 14 janvier.

« C’est très innovant le fait que deux Fashion Weeks collaborent ainsi ensemble, cela n’a jamais été fait », a-t-il ajouté, en soulignant que ceci montrait également « la force d’attraction de Milan en ce moment ».

« C’est aussi un message que nous envoyons en plein (débat sur le) Brexit : nous, comme entreprises de mode, voulons que nos pays continuent à collaborer », a-t-il ajouté, en soulignant : « il faut travailler ensemble au-delà des frontières ».

Parmi les initiatives organisées : un « London Show Rooms », avec des designers émergents britanniques et italiens, une installation artistique et un défilé de A-Cold-Wall, marque du jeune styliste anglais Samuel Ross.

M. Capasa a indiqué que la Fashion Week comprendrait « de nombreux événements en plus » que l’an passé, avec 77 collections présentées (dont 26 via des défilés), contre 52 en janvier 2018 (dont 27 défilés).

Ce long week-end, qui débutera le vendredi soir, se terminera le mardi midi, au lieu du lundi soir, récupérant ainsi une demi-journée, avec un défilé de Gucci en clôture.

La Camera della moda tentait depuis plusieurs saisons de mobiliser les griffes pour faire retrouver à la Fashion Week sa durée initiale, perdue depuis juin 2017.

Gucci, qui avait opté pour des défilés mixtes hommes-femmes pendant plusieurs saisons, va ainsi faire son retour dans le calendrier hommes. Même chose pour Salvatore Ferragamo et N° 21.

Parmi les autres grandes maisons qui défileront : Prada, Fendi ou Armani.

M. Capasa a fait état d’une amélioration de la conjoncture pour la mode italienne ces derniers mois.

« Nous avions prévu de terminer l’année avec une croissance zéro ou même un recul de 0,1-0,2 %, mais finalement nous aurons probablement une croissance de 0,3 %, c’est faible mais c’est mieux qu’attendu, grâce à aux exportations » qui ont augmenté de 6 % sur les neuf premiers mois de 2019, a-t-il expliqué.

Il a évoqué « des résultats particulièrement positifs vers le Japon (+10,8 %), la Corée du Sud (+15,7 %), les États-Unis (+7,8 %), le Royaume-Uni (+6,8 %), la France (+5,5 %) et la Chine (+5,2 %) ».