Combiner une passion pour la mode et les œuvres d’art en se créant des looks « sur mesure » : c’est exactement ce que fait depuis plus d’un an Marie-Hélène Raymond, coordonnatrice de la stratégie numérique au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ). Attention, vous allez peut-être, vous aussi, attraper le virus !

Marie-Hélène Raymond a toujours adoré les arts visuels. « Quand je vais en voyage, visiter des musées, c’est mon intérêt principal, je prépare mes voyages en fonction de mes visites », raconte-t-elle, jointe au téléphone dans la capitale.

Parallèlement, elle adore la mode… en fait, plus particulièrement les robes. « Je ne porte plus de pantalons depuis trois ans ! », lance-t-elle, ajoutant qu’elle a toujours particulièrement aimé les thématiques, les concepts, les « matchs », quoi.

Lorsqu’on a une conférence de presse, au musée, je mobilise souvent mon équipe pour qu’on soit habillées dans une même couleur, par exemple.

Marie-Hélène Raymond, coordonnatrice de la stratégie numérique au MNBAQ

Sur les réseaux sociaux, elle suivait déjà le compte Dressed to Match, démarré par Michelle Satterlee, directrice dans une galerie d’art à Sacramento, qui s’est découvert une passion pour assortir ses différentes tenues aux œuvres d’art exposées à son travail.

Son compte Instagram, rempli de photos colorées d’elle-même et d’autres adeptes du « dress to match », est aujourd’hui suivi par 25 000 personnes.

D’heureux hasard à passe-temps

« Un jour, je portais par hasard une petite robe bleue qui fittait avec une œuvre de Denis Juneau, Groupe de ronds noirs, exposée au musée, et on a pris une photo », se souvient-elle.

PHOTO FOURNIE PAR MARIE-HÉLÈNE RAYMOND

Le premier « dress to match » de Marie-Hélène Raymond avec la toile Groupe de ronds noirs de Denis Juneau, exposée au MNBAQ, était un heureux hasard.

De là, elle s’est peu à peu prise au jeu, se mettant à regarder les œuvres exposées au MNBAQ d’un autre œil, cherchant avec quelle tenue elle pourrait les agencer. « Au début, je tentais de créer des matchs avec les robes que j’avais, puis à vouloir trouver des tenues pour un tableau particulier… Je me suis même mise à peindre sur des robes ! », lance en riant celle pour qui l’activité est devenue un véritable passe-temps. Elle a même découvert le site RedBubble, où on peut dénicher des œuvres d’art diverses imprimées sur des pièces de vêtement. Le « match » ultime !

Une photo par mois

Depuis sa première photo, en janvier 2018, elle s’est donné le défi de prendre une photo par mois, que ce soit au MNBAQ ou lorsqu’elle visite des expositions à l’extérieur. De Jardin vert, par Alfred Pellan, dans la collection MNBAQ, à l’installation Infinity Mirror Room – Phalli’s Field de Yayoi Kusama, présentée à Toronto l’été dernier, en passant par l’Amandier en fleurs au Van Gogh Museum, la jeune femme déploie chaque fois ses ressources et son imagination.

Son plus grand défi ? Réussir à se faire prendre en photo, seule, devant La ronde de nuit, de Rembrandt Harmenszoon van Rijn, au Rijksmuseum à Amsterdam, où il y a toujours foule. « On a passé la journée à y retourner, et finalement, un agent, qui a bien vu qu’on avait un objectif, nous a dit de revenir 15 minutes avant la fermeture du musée. Et il nous a fait de la place, le temps de prendre la photo ! »

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