Mère de deux enfants, Julie Champagne a lancé cette semaine le guide Survivre à la grossesse et plus encore… aux éditions Parfum d’encre. « Ce qui m’a accrochée dans ce projet, c’est la volonté de concilier l’information et les conseils, pour guider les parents avec un ton humoristique, en dédramatisant », dit-elle. La Presse a joint Julie Champagne à Montréal – puisque, évidemment, elle a survécu (aux grossesses, aux accouchements et au reste).

Au départ, vous signalez que vous allez dire ce qu’une bonne copine révélerait devant un verre de chardonnay.

Oui. Je voulais aborder le bon comme le moins bon, les questions et les doutes, en ajoutant une petite touche plus personnelle. Ce n’est pas toujours noir ou blanc. Je veux donner confiance aux futurs parents.

PHOTO HUGO-SEBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

On est bombardés d’information. Il y a une dichotomie, particulièrement dans les ouvrages de grossesse : c’est soit des manuels très médicaux, de la gynécologie-obstétrique avec des conseils très rigoureux, ou à l’autre extrême, c’est 100 % humour. Avoir quelque chose entre les deux, je pense qu’on se retrouve plus là-dedans.

Vous parlez de la zone V.I.P., pour Very Important Papa.

Oui. C’est vraiment important de considérer les préoccupations des pères, parce qu’on n’en parle pas toujours assez, alors qu’on sait qu’ils sont de plus en plus présents pendant la grossesse et après.

Quand vous abordez les plans de naissance, l’illustration rigolote d’Ana Roy précise de ne pas exiger d’accoucher sur un drap-housse en bambou 300 fils. C’est important pour vous de dire aux futurs parents qu’ils peuvent faire un plan de naissance sans exagérer ni imaginer que tout va se dérouler comme ils le souhaitent ?

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Exactement. Faire un plan de naissance, ça peut être une démarche très intéressante, pour se projeter dans ce moment-là. Se demander ce qu’on aimerait et ce qu’on aimerait moins, c’est bien, tout en gardant en tête que c’est aussi un moment où tout peut arriver. Il faut trouver cet équilibre. Se dire : « Je ne vivrai pas un sentiment d’échec si jamais mon accouchement ne se présente pas exactement comme je l’avais imaginé. » Ça fait partie de la démarche, de se laisser une petite marge de manœuvre !

Survivre à la grossesse et plus encore…, texte de Julie Champagne, illustrations d’Ana Roy, éditions Parfum d’encre