La principale association pédiatrique américaine renforce sa mise en garde contre la fessée et les autres types de punitions corporelles en raison du potentiel de répercussions négatives à long terme.

Dans une mise à jour de sa politique publiée lundi, l'Académie américaine de pédiatrie affirme que ces répercussions peuvent comprendre de l'agressivité, des changements au cerveau, des problèmes de toxicomanie et des tendances suicidaires à l'âge adulte.

L'académie explique que cette mise à jour découle des études réalisées depuis la publication de sa politique en 1998. Elle ajoute que la fessée est de moins en moins populaire auprès des parents, surtout ceux qui ont de jeunes enfants.

Si certains parents croient toujours que la fessée peut entraîner des améliorations à court terme du comportement, les études démontrent qu'elle n'est pas plus efficace que les punitions non corporelles, qu'il s'agisse d'un temps d'arrêt, de limites strictes ou de conséquences indésirables.

L'organisation suggère aussi le retrait d'un jouet préféré ou une réduction du temps passé devant l'écran.

«Même si plusieurs enfants qui ont reçu une fessée deviennent des adultes heureux et en santé, les preuves actuelles démontrent que la fessée n'est pas nécessaire et qu'elle peut provoquer des torts à long terme», souligne l'académie.

Les études publiées depuis 20 ans renforcent les preuves selon lesquelles la fessée peut rendre les jeunes enfants plus agressifs et plus réfractaires.

D'autres études ont associé les punitions corporelles durant l'enfance à des changements au cerveau au début de l'âge adulte, y compris une diminution de la matière grise et des niveaux plus élevés d'hormones du stress. Les tendances suicidaires, la toxicomanie et la colère comptent parmi les autres conséquences possibles à long terme de la fessée, selon des études.

L'académie met également en garde contre la violence verbale, y compris l'humiliation des enfants, en évoquant des recherches qui y associent la dépression et des problèmes de comportement chez les adolescents.