Avec Rogue One, dont l'arrivée sur nos écrans a été accueillie par des acclamations, la folie Star Wars n'est pas près de s'estomper. Bonne nouvelle pour The Force Academy, une école de combat au sabre lumineux qui a ouvert ses portes à Montréal, en attendant de gagner le reste de notre galaxie proche.

Bon, cela va de soi, les sabres n'ont pas de lame en laser. Mais la lumière qui vacille au coeur du robuste tube de plexiglas est convaincante et le son l'est tout autant, grâce au gyroscope intégré qui permet des variations sonores en fonction des mouvements de la lame.

« Avec le sabre dans les mains, on revient à ses 10 ans, affirme Éric Bernier, copropriétaire et maître enseignant à The Force Academy. Les gens veulent du dépaysement, ils ont l'impression de devenir un Jedi pendant une heure. »

L'activité de base est une séance d'introduction de 60 minutes, où l'on apprend quelques mouvements de base, le tout se terminant en mêlée générale où les gens font mine de mourir quand ils sont atteints par un sabre. Le but est simplement de toucher ; l'estoc est interdit, de même qu'il n'est pas permis de toucher la tête - des lunettes de protection sont néanmoins fournies.

Toutes les techniques enseignées sont tirées de la littérature de la saga créée par George Lucas, qui s'inspire quant à elle de l'escrime européenne et de différentes formes d'arts martiaux. « Tous nos maîtres sont au minimum ceinture noire deuxième dan, notamment en kobudo et en jiu-jitsu, indique Éric Bernier. Notre technique est donc inspirée des sept formes de combat que l'on retrouve dans Star Wars. Cela dit, même si nos techniques sont bien réelles, nous ne sommes pas une école d'arts martiaux. On veut que l'expérience soit avant tout ludique. »

POUR LES PASSIONNÉS

Les formes de combat ont notamment pour noms Shii-Cho, Makashi et Vaapad, mais leur maîtrise - souvent très athlétique - est réservée aux adeptes plus expérimentés. Des cours avancés sont donc offerts, avec à la clé la possibilité de monter en grade et de participer à d'éventuelles compétitions. « On veut pouvoir faire des compétitions entre écoles, car des franchises de Force Academy sont disponibles, explique M. Bernier. Le premier événement devrait avoir lieu à la fin de 2017. Chaque école sera représentée par un clan, nous sommes le clan du Phoenix. Les membres vont progresser selon un système de points d'expérience, qui vaudra de nouveaux titres aux combattants à l'occasion de cérémonies inspirées de l'univers de Star Wars. »

On veut justement augmenter graduellement le caractère immersif de l'activité, que ce soit pour les habitués ou pour les gens qui viennent pour une simple séance d'introduction. « On pense fournir des tabards où apparaîtraient les logos des clans ainsi que les grades des combattants, illustre Éric Bernier. On aimerait aussi éventuellement que l'exposé précédant les formations se fasse à l'aide d'une projection holographique, tout comme on aimerait suspendre dans la salle de combat de grandes draperies sur lesquelles on diffuserait des images. On veut ainsi développer une ambiance qui rappelle davantage la science-fiction. »

Pour l'instant, le grand local - qui accueille aussi les activités de combat à l'arc Dodge Bow - est un peu spartiate. Mais on en fait peu de cas quand on a le sabre en main. La popularité de l'activité n'en souffre d'ailleurs pas trop depuis ses débuts, le 12 novembre : « Nous avons accueilli plus de 200 personnes pendant notre premier week-end et nous avons franchi la centaine de participants lors des fins de semaine suivantes, affirme Cyril Brouillard, copropriétaire de Force Academy et de Dodge Bow. Il s'agit majoritairement d'adultes, mais de plus en plus d'enfants accompagnent leurs parents. C'est très facile de venir ici en famille. »

Des petits sabres sont en effet offerts aux petits padawans, qui viennent bien souvent en suivant les traces de leurs parents. « La passion vient des parents, reconnaît Éric Bernier. Tu ne veux pas influencer ton jeune, mais le plaisir du parent vient bien souvent par procuration. Au fond, c'est Star Wars qui attire les gens, mais le côté purement ludique prend rapidement le relais. Et nous, ce qu'on aime, c'est voir le plaisir sur le visage des gens. »