Photoreportage Conseils et bonnes pratiques pour observer la faune
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PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE
Les animaux sauvages ont besoin d’un espace où ils se sentent à l’aise, nous explique Robert Cyr. Leur gestuelle nous parle, tout comme la position de leur corps, le poil, les oreilles, la queue. M. Cyr enseigne notamment aux gens à respecter ce langage. Ceux qui souhaitent voir un orignal doivent savoir qu’il peut être dangereux de s’en approcher. Selon le passionné, il faut prendre environ 15 minutes pour faire une approche respectueuse. L’orignal peut nous charger, nous piétiner et utiliser son panache, voire tuer une personne, pour se défendre.
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Aujourd’hui âgé de 74 ans, Robert Cyr explore la nature depuis l’âge de 8 ans. Il travaillait jusqu’à 70 heures par semaine comme chirurgien ; avec le passage à la retraite il y a 11 ans, l’exploration de la faune est devenue plus sérieuse. Au lieu de faire 25 sorties par année, il en fait maintenant 75, à apprivoiser notre environnement, à identifier la flore, à distinguer ce qui est comestible de ce qui est dangereux et à apprendre à reconnaître les traces de passages d’animaux au fil des saisons.
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C’est souvent sur une embarcation que Robert Cyr passe son temps pour s’aventurer en nature. Il collabore avec le parc de la Mauricie pour le mettre en valeur et enseigner les bonnes pratiques quant à l’observation de la flore et de la faune via l’organisme Info-Nature Mauricie. Il possède également une impressionnante collection de photos d’animaux qu’il a prises lui-même au fil des ans.
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Il est important de connaître certaines règles de base pour observer la faune. Par exemple, il ne faut pas s’arrêter sur des îles, car leurs microclimats sont très fragiles. Sans compter que les orignaux femelles y mettent bas, puisqu’elles sont à l’abri des prédateurs, tout comme cette maman huard qui couve un nid sur une île minuscule. Deux jours plus tard, les œufs ont éclos, loin des prédateurs.
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Cette femelle a pu être observée pendant une trentaine de minutes, avec notre embarcation située à une vingtaine de mètres. À chacune de ses sorties, ou presque, M. Cyr doit expliquer les règles à des contrevenants, explique-t-il.
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Si l’approche est bien faite, on peut passer deux heures à observer un orignal manger dans un lac sans problème. Robert Cyr raconte avoir déjà vu jusqu’à huit embarcations en train d’observer un orignal qui se nourrissait, alors que tous sont restés à 40 mètres de l’animal, en tout respect. Il est aussi arrivé souvent que des orignaux l’approchent pour le sentir de plus près, à moins de 20 mètres.
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En cette saison, les orignaux se nourrissent d’une plante aquatique que l’on retrouve dans certains lacs pendant quelques semaines. Il ne faut jamais nourrir des animaux sauvages pour ne pas les rendre dépendants des humains. Autour du 10 septembre, M. Cyr prévient les observateurs de ne pas approcher les orignaux ; ces derniers sont en rut et c’est à ce moment de l’année qu’ils sont les plus agressifs.
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Nous avons eu la chance d’observer lors de notre sortie le garrot à œil d’or, sorte de canard qu’on ne voit pas fréquemment. Robert Cyr dit n’en observer qu’une année sur trois, environ.
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Le castor, qui protégeait ses bébés que l’on entendait se plaindre comme des adolescents dans leur hutte au loin, n’appréciait guère notre présence. Il a tenté de nous faire peur en frappant sa queue sur l’eau.
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Un huard se secoue après avoir plongé sous l’eau à la recherche de nourriture.
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Afin de réussir ses photos d’animaux sauvages, Robert Cyr recommande de ne pas porter de vêtements qui font du bruit lorsque l’on bouge. Il suggère également de ne parler qu’à voix très basse, car ces derniers peuvent nous entendre, parfois même à des kilomètres à la ronde.
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M. Cyr recommande de ne pas porter de parfum. Les animaux ont un odorat tellement développé que cela peut les faire fuir, comme cette femelle orignal qui retourne dans le bois après avoir mangé des plantes aquatiques flottant à la surface du lac.