Toutes les deux semaines, une personnalité nous présente ses idées pour terminer le week-end en beauté.

Vincent Graton a la sensation de vivre dans un dimanche perpétuel ! Pour le comédien, le dimanche est un temps d’arrêt, un moment d’introspection, de soupers en famille, de longues marches dans la nature, de plats mijotés, de discussions avec ses enfants, de lectures et de réflexions.

« Le dimanche n’est pas fait pour travailler, mais pour se retrouver, s’écouter, contempler ! », lance-t-il d’emblée. « Une chose que j’adore le dimanche, c’est quand ma blonde [France Beaudoin] joue du piano. Elle s’installe et elle entre dans un moment presque méditatif, et j’ai beaucoup d’émotion chaque fois, ça me touche beaucoup. Je la regarde le dimanche et c’est magnifique. »

Le temps suspendu

« Je viens d’un temps où tout était suspendu le dimanche. Mon père avait une boucherie qui était fermée le dimanche, et le samedi soir à 17 h, c’était un grand moment de joie. On savait que le lendemain, c’était un jour de congé et on allait se retrouver, cuisiner, discuter. J’allais à la messe avec mon père et j’ai gardé de mes dimanches d’enfance le côté de la méditation, la dimension spirituelle de cette journée, où je plonge dans ce que je suis. J’adore le silence du dimanche matin, c’est extraordinaire. Quand j’étais petit, on allait déjeuner très tôt le matin, avec mon père, et de sentir la ville suspendue, sans bruit, je me souviens encore de ce sentiment incroyable. »

La lecture

« Mes enfants dorment le dimanche matin tout comme ma blonde qui travaille le samedi soir, alors je me lève tôt, je mets de la musique classique et je lis. En ce moment, je lis Delphine Horvilleur, cette femme rabbin incroyable qui a écrit Vivre avec nos morts, je lis Les forêts d’Hélène Dorion et aussi Christiane Singer, Une vie sur le fil de la merveille. Je lis toujours avec un crayon et j’ai pris en note cette citation de Christiane Singer : ‟C’est incroyable le chemin qu’on peut faire immobile et c’est immobile que je suis allée le plus loin.” Le dimanche, c’est ça pour moi. C’est un moment d’introspection qui est très fort. »

En famille

« Le dimanche est synonyme de famille, de cuisine et de bonnes odeurs qui envahissent la maison. Je vais sortir promener mes chiens le matin, puis je vais rentrer dans une maison encore endormie, je vais préparer mes petites patates, le petit bacon, ça sent bon, puis on se fait un beau déjeuner en famille. Je ne suis pas quelqu’un de nostalgique, mais parfois, j’ai quelques souvenirs qui reviennent et je me rappelle que petit, le dimanche, on préparait de la sauce à spaghetti, du pain aux bananes et des muffins. Le soir, on allait chez ma grand-mère Cécile, elle nous faisait son rosbif et sa tarte au citron. J’ai gardé cet esprit où le dimanche, il faut que ça sente bon, et j’ai gardé le souper en famille. Je reçois mes enfants, j’en ai quatre, mes deux aînés ont quitté la maison et les deux autres de 16 et 18 ans sont avec nous. Le summum du dimanche, pour moi, c’est de préparer un mijoté, les enfants se retrouvent tous autour de la grande table avec leur chum et leur blonde, je m’installe sur la chaise berçante et je berce ma petite-fille de 5 mois. Le bonheur ! »

La nature

« J’ai besoin de la nature. Je vais marcher au parc du Mont-Saint-Bruno ou au mont Saint-Hilaire. J’aime aller marcher avec mes enfants, car c’est un beau moment pour échanger, la marche est propice aux belles discussions. Une bonne adresse, c’est Chez Cheval à Mont-Saint-Hilaire, un café qui appartient à Louis-François Marcotte et Patricia Paquin. Lorsque je vais marcher dans le coin, je m’y arrête, je prends un café. Il y a aussi de très bons sandwichs, j’en achète pour mes pique-niques dans la nature, l’été. »

Consultez le site de Chez Cheval

« En mode présence »

« Une très grande résolution que j’ai prise il y a trois ans, c’est que je ne suis plus du tout sur les réseaux sociaux. Je suis dans un état d’esprit où je me mets en mode présence. En vieillissant, c’est ce que j’apprécie le plus, être présent pour les autres. J’ai 63 ans et je suis de plus en plus conscient du temps qui passe, je ne veux plus être dans des futilités. J’ai été très actif socialement, j’ai pris position, j’ai dit beaucoup de choses et je suis dans un moment où je me tais, je lis. Ma fille Juliette, qui a 18 ans, est une grande lectrice, alors on fréquente la librairie Le Fureteur, à Saint-Lambert. Une autre bonne adresse est Crime et gourmandise, rue Green, à Saint-Lambert. Il y a des pâtisseries formidables, et on aime bien commander chez Les frères Sushi, un comptoir à sushis, avenue Victoria à Saint-Lambert. »

Consultez le site de la librairie Le Fureteur Consultez le site de Crime et gourmandise Consultez le site du comptoir Les frères Sushi