On l’entendra du matin au soir, en allant au travail ou en rentrant d’une soirée, de Brossard à Deux-Montagnes. Qui sera la voix du Réseau express métropolitain (REM) ? Ce sera aux principaux intéressés de décider ! Les futurs usagers auront jusqu’à la fin d’août pour choisir la voix qui accompagnera leurs déplacements pour les années à venir.

Ne manquez pas le train, parce qu’un concours comme celui-là ne reviendra pas avant très, très longtemps.

« Ce n’est pas tous les jours qu’on construit un réseau de métro de A à Z. À Montréal, ça fait plus de 50 ans qu’on n’a pas eu cette occasion », se réjouit Jean-Vincent Lacroix, porte-parole du REM.

Il y a cinq ans que les travaux du projet de train électrique ont débuté. La ligne Rive-Sud–gare Centrale doit être fonctionnelle dès 2022, et tout le réseau, d’ici 2024. Mais ça prend plus que des rails et des stations pour mettre sur pied un réseau de transport. Il lui faut aussi une signature visuelle et sonore. « Une vision 360 », comme l’indique M. Lacroix.

On avait déjà vu les premières images des voitures, avec leurs grandes baies vitrées et leurs accents verts, mais ce sera la première fois qu’on pourra « entendre » le REM.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Jean-Vincent Lacroix, porte-parole du REM

Le son est très important dans un métro. Il a une vocation de directive, mais aussi d’ambiance. C’est pourquoi on trouve que la meilleure façon de choisir la voix, c’est de laisser les gens qui vont l’entendre au quotidien décider.

Jean-Vincent Lacroix, porte-parole du REM

Trois voix potentielles seront dévoilées ce lundi au public, invité à voter pour son coup de cœur. Il lui sera même possible de les « essayer » dans un wagon, pendant le dernier week-end d’août. Une voiture du REM sera mise à la disposition des passants à cet effet au Quartier DIX30, à Brossard.

« Ce sera aussi la première fois que la population va pouvoir embarquer dans une voiture. Ce sera l’expérience 360 totale ! », poursuit M. Lacroix, avec un enthousiasme contagieux. Le concours se termine le 30 août.

Trouver la voix parfaite

Au fait, comment déterminer ce qui est – ou n’est pas – une « bonne voix de métro » ? Sur quels paramètres s’appuyer ? Jean-Vincent Lacroix se posait les mêmes questions, au début du projet. Pour y répondre, il a sondé les futurs usagers, et voici ce qui est ressorti.

Les gens préfèrent une voix fluide (pas d’intelligence artificielle), sympathique (sans être trop familière) et préférablement féminine. Évidemment, la prononciation doit être impeccable. L’équipe du REM tenait aussi à ce que la voix sonne jeune, à l’image du réseau, et qu’elle soit distinctive, tout en restant complémentaire aux autres réseaux de transport collectif (par exemple, l’illustre voix de la comédienne Michèle Deslauriers pour la Société de transport de Montréal).

C’est tout un jeu d’équilibre ! On a ramassé tout ça et on a lancé des auditions.

Jean-Vincent Lacroix

Afin de préserver l’intégrité du concours, les noms des trois finalistes qui ont gagné la faveur des juges avec leurs interprétations de « Prochaine station : Panama » et « Merci d’avoir voyagé avec le REM » n’ont pas été dévoilés. « On veut que ce soit un vote basé sur l’écoute, et non un concours de popularité », explique M. Lacroix. Le nom de la gagnante devrait être révélé dans les prochaines semaines.

Un petit conseil aux futurs usagers pour faire un choix éclairé ? « Si le temps leur permet, je suggère d’écouter les voix plusieurs fois, parce qu’ils vont l’entendre plusieurs fois par jour. Mais surtout, je dirais d’être sensibles à leur premier coup de cœur. Parfois, on entend quelque chose pour la première fois et on se dit : “C’est ça. C’est elle, la voix du REM.” »

Écoutez les voix et votez