La liste des contraintes imposées jusqu’au 8 février pour donner un grand coup à la pandémie ne fait que s’allonger. Et si on tentait de voir le verre à moitié plein pour s’encourager à passer à travers ?

Outre les activités de plein air, qui connaissent un succès incommensurable depuis des mois et que nous pouvons toujours pratiquer en solo ou en respectant notre bulle familiale, il est possible de s’amuser et de s’occuper le corps et l’esprit malgré le confinement et le couvre-feu.

Lire un roman, faire du yoga devant la télévision ou son ordinateur, bricoler ou apprendre le crochet grâce à des tutoriels en ligne, et même faire du coloriage pour adultes, une forme de thérapie par l’art, ne sont quelques options pour s’épanouir. En profiter pour faire le ménage du frigo, des armoires de cuisine ou du tiroir négligé peut aussi être libérateur. Mais si tout est propre comme un sou neuf, pourquoi ne pas sortir un bon jeu de société du placard ?

Que ce soit pour faire travailler les neurones ou nous faire travailler en équipe, les choix ne manquent pas. L’équipe réseau du Mag a par ailleurs publié une série d’articles dernièrement présentant plusieurs suggestions pour jouer seul, à deux ou en famille.

La plateforme Board Game Arena permet aussi de jouer à des jeux de société avec des amis, mais chacun chez soi.

Formations, balados et blogues

Différentes organisations ont par ailleurs mis en ligne quelques répertoires axés sur les loisirs.

C’est le cas du Conseil québécois du loisir qui a lancé Loisir accessible en collaboration avec les organismes nationaux de loisirs.

« Au moment où la pandémie a été déclarée, on a cherché à communiquer de façon positive avec la population pour l’inviter à regarder le verre à moitié plein et à voir que la pandémie dégageait du temps libre qu’on n’avait pas avant, se souvient la directrice générale, Sonia Vaillancourt. Le loisir, on veut que ce soit un moment de détente, de divertissement, mais aussi de développement personnel et collectif. »

Quelques activités y sont proposées par thème, comme les jeux, les publications, les blogues, les balados, les vidéos et services.

Par exemple, il est possible d’avoir une formation sur l’apprentissage de la musique à l’ère du numérique, ou encore un tutoriel sur l’astronomie. Des activités éducatives permettent aussi de s’amuser tout en apprenant.

Ces suggestions sont proposées par l’une ou l’autre des 39 organisations nationales de loisirs, qui elles représentent 4500 organisations de toutes sortes partout au Québec.

« Les organismes nationaux ont été invités à déconfiner, c’est-à-dire à rendre accessibles gratuitement certains de leurs produits ou services réservés normalement aux membres ou aux abonnés. La population peut retrouver des activités pour tous les goûts et pour tous les âges aussi. Ce qui est intéressant, c’est qu’à la fois on peut découvrir des choses, mais aussi se découvrir des intérêts. »

Lire et écouter des livres

Les livres permettent de s’éduquer, mais aussi de s’évader tout en restant confortablement installé dans son lit ou sur un fauteuil. Pourquoi ne pas renouer avec ce loisir reposant ?

« Pour les jeunes, il existe le site Heure du conte.ca (heureduconte.ca) qui a été coordonné par l’Association des bibliothèques publiques du Québec, propose Aude McDermott, bibliothécaire à la bibliothèque Gabrielle-Giroux-Bertrand, à Cowansville. Les utilisateurs ont accès à des contes en audio et balados, en direct ou préenregistrés. C’est super pour la maison. »

Sur le site web de la bibliothèque municipale, un palmarès des livres les plus empruntés peut donner quelques idées aux lecteurs. Sinon, le service Quoi lire (quoilire.ca) permet d’obtenir des suggestions personnalisées par le bibliothécaire de sa bibliothèque locale après avoir rempli un formulaire sur ses goûts du moment.

« C’est sûr qu’on préconise tout ce qui est numérique en ce moment pour les abonnés de la bibliothèque de Cowansville. On a des livres numériques et on a accès au service Biblimags pour des magazines en format numérique. Tous les citoyens du Québec ont aussi accès, après abonnement, à Bibliothèque et archives nationales du Québec (BAnQ) — la Grande bibliothèque — qui a une très grande collection de livres audios, numériques et même de magazines. »

La bibliothèque municipale de Cowansville n’a pas de livres audios dans son répertoire et a une collection limitée de bouquins numériques.

« On va augmenter un peu notre budget pour les livres numériques cette année. Avec la pandémie, on a vu nos chiffres de prêts de livres numériques quasiment tripler en avril. Depuis qu’on a pu rouvrir, c’est revenu plus comme la normale, mais avec un peu plus de prêts. »

Comme les bibliothèques demeurent ouvertes, avec le prêt sans contact, il est également possible d’emprunter des trousses d’éveil à la lecture pour les petits de 2 à 6 ans. Vingt trousses en français et dix autres en anglais sont disponibles.

Enfin, la bibliothèque a également une entente avec Curio.ca qui offre du contenu éducatif pour les jeunes et les adultes.

Garder la forme dans son salon

Les centres d’entraînement sont fermés depuis plusieurs semaines déjà. Ce n’est cependant pas une raison pour rester inactif chez soi.

« C’est primordial ! Pour la santé physique, oui, mais surtout pour la santé mentale parce que l’activité physique crée des hormones de bonheur qui vont être importantes pour le prochain confinement », souligne Émilie Arsenault, entraîneuse chez Émilie Cardio-Récréafit.

Elle-même a transformé ses cours pour les offrir par visioconférence afin d’avoir un contact avec ses clientes, mais aussi pour pouvoir corriger leurs mouvements si nécessaire.

« J’ai toujours encouragé mes clientes à continuer. S’entraîner à l’intérieur permet de se perfectionner pour les sports extérieurs. Si tu es habituée à faire des genoux hauts en cardio, faire de la raquette devient plus facile. »

Différentes plateformes permettent de transformer son entraînement en salle en entraînement en salon. Il y a des plateformes gratuites où l’entraîneur a déjà enregistré le cours, comme YouTube, et d’autres plateformes très connues. « Je suggère l’achat local, même dans l’entraînement. Il y a des entreprises bien de chez nous qui offrent de l’entraînement virtuel. Si on est moins à l’aise, il vaut peut-être mieux de privilégier un entraînement en visioconférence pour que l’entraîneur puisse corriger les mouvements au besoin. »

Nul besoin d’avoir son mini-gym à la maison pour travailler les muscles et le cardio. Beaucoup de types d’entraînement utilisent uniquement le poids du corps.

Mme Arsenault suggère également les applications mobiles d’entraînements en sept minutes qui permettent de prendre des pauses actives durant la journée de travail.