(Bethléem) Un couple de Palestiniens ont décidé vendredi de braver le nouveau coronavirus et de maintenir leur cérémonie de mariage, qui s’est déroulée avec un cercle restreint d’invités, la mariée portant une robe blanche, un voile blanc et un masque assorti.

Alors que la pandémie de COVID-19 balaie la planète, la plupart des événements publics sont annulés en Israël et dans les Territoires palestiniens, y compris les mariages.

Mais Baraa Amarneh et son fiancé Imad Sharaf ont décidé de maintenir leur cérémonie de mariage, dans un village près de Hébron, en Cisjordanie occupée par Israël.

Ce village, dont est originaire le marié, se situe à 20 kilomètres au sud de Bethléem, épicentre du nouveau coronavirus en Cisjordanie et ville d’origine de Mme Amarneh.

La quasi-totalité des 48 cas de contamination enregistrés dans les Territoires palestiniens l’ont été au sein du gouvernorat de Bethléem.

La ville, très touristique, car considérée selon la tradition chrétienne comme la ville de naissance du Christ, est bouclée depuis plus de deux semaines et M. Sharaf a dû obtenir une autorisation spéciale du gouvernement pour y entrer et retrouver sa dulcinée.

Les deux tourtereaux se sont ensuite rendus dans leur village, où le mariage a été célébré vendredi soir en présence de quelques membres seulement de leurs familles respectives — qui ont dû maintenir une distance de sécurité entre eux — contre une dizaine d’invités prévus à l’origine.

PHOTO MOHD RASFAN, AGENCE FRANCE-PRESSE

Un autre mariage entre Nor Azwan Ishak, 27 ans, et Nuramiraalia Noorbashah, 25 ans, près de Kuala Lumpur en Malaisie.

En guise de voyage de noces, les mariés devront rester confinés pendant 14 jours, car la jeune femme vient de Bethléem.

« Ce n’est que 14 jours, je serais capable de rester en quarantaine avec ma femme un mois ou plus », a assuré l’élu de son cœur auprès de l’AFP.

Leur mariage, prévu depuis cinq mois a permis de montrer aux Palestiniens que la vie continue malgré la maladie, assure-t-il.