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PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE
Tout le monde s’active en cuisine dès 7 h du matin dans les locaux de l’Association des popotes roulantes du Montréal métropolitain (APRMM), rue Saint-Jacques. Vers 9 h 30, lorsque La Presse arrive sur les lieux, on est en train de remplir les plats et de les déposer dans les sacs de transport. Les bénévoles récupèrent ensuite les repas qu’ils ont à livrer, l’itinéraire qu’ils ont à suivre, puis s’apprêtent à se mettre en route. Chaque bénévole ou duo de bénévoles est affecté à une zone de la métropole. L’Association sert des secteurs du sud-ouest de l’île.
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C’est la cheffe Jessica Tourigny (à droite) qui s’occupe de la préparation des repas. Les menus sont établis sur un cycle de huit semaines pour offrir une variété de plats aux bénéficiaires. « La part de produits frais est assurée à hauteur de 55 %, explique Huguette Roy (au milieu), directrice générale de l’APRMM. Une attention particulière est portée aux personnes ayant des intolérances, des allergies ou toute autre restriction. » On offre des repas chauds ou congelés et des plats en purée.
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Caroline Savoy et son fils George Nicheli s’occupent des livraisons dans Outremont. Il est derrière le volant et elle va déposer les plats chez les bénéficiaires. « On a commencé au mois de mars, au début de la pandémie, explique Mme Savoy. On le fait tous les jeudis maintenant. » Habituée du bénévolat, la dame voulait s’investir durant les temps difficiles qu’annonçait la COVID-19. « En voyant tout ce qui se passait dans les CHSLD, je voulais vraiment aider », dit quant à lui son fils de 22 ans.
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Vers 10 h, Caroline Savoy et son fils sont prêts pour le départ, leur feuille de route en main, les sacs chargés dans leur véhicule. Le tracé indique 16 arrêts. Dans la plupart des cas, il est précisé de quelle façon le repas doit être livré, si ce n’est pas en mains propres : le laisser sur le tabouret devant la porte, le remettre à un proche aidant ou prendre la clé dans la boîte pour se rendre jusqu’au domicile. Rue Robert, Caroline Savoy remet le repas du jour à la fille d’une bénéficiaire (notre photo), avec qui elle échange quelques mots.
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Quelque 1240 personnes, dont 45 % vivent seules, sont servies cette année par le service de popote roulante de l’APRMM. « La cuisine centrale de [l’APRMM] joue un rôle important dans la communauté montréalaise, principalement auprès des personnes âgées, des proches aidants et de toute personne, indépendamment de l’âge, en perte d’autonomie permanente ou temporaire », indique Huguette Roy. Si « l’importance de manger tous les jours n’a pas à être démontrée », dit Mme Roy, « bien manger, c’est mieux ».
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« Vivre seul, la pauvreté, le faible niveau de scolarité sont des facteurs influant sur la santé mentale et qui favorisent le déclin de la santé lié au vieillissement », note Huguette Roy. La pertinence du service de popote roulante et ses effets positifs sont largement reconnus, rappelle-t-elle. Peinée de voir que plusieurs des personnes qu’elle rencontre sont dans une situation similaire, Caroline Savoy se réjouit quelque peu de savoir qu’elle contribue à les aider du mieux qu’elle peut. « On prend parfois le temps de parler un peu, dit-elle. Ce qui est bien, c’est qu’on fait toujours à peu près la même route, on connaît les gens. »
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Réjean Bouchard habite au quatrième étage d’un HLM pour personnes âgées. En fauteuil roulant, sa perte de mobilité l’empêche d’être aussi autonome qu’il le voudrait. Depuis qu’il habite le HLM, c’est-à-dire un peu plus de cinq ans, il fait appel aux services de la popote roulante. « La popote, c’est merveilleux, dit-il, souriant largement derrière son masque récalcitrant qui lui tombe du visage. Regardez-les, ce sont des gens gentils. » Il pointe du menton Caroline Savoy et George, ses « courageux guerriers », qui le regardent tous deux d’un air bienveillant.
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Le nombre de commandes de repas chauds a augmenté de 12 % avec la pandémie à l’APRMM. Le confinement des personnes à risque et l’incapacité des marchés alimentaires à fournir à la demande au début de la pandémie ont aussi provoqué une demande accrue de plats congelés, explique Huguette Roy. De 500 repas congelés par semaine, quelque 1000 à 1200 plats ont dû être fournis pour répondre à l’augmentation des commandes.
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Les livreurs des popotes roulantes sont tous bénévoles. Le recrutement est continu. Lorsqu’un appel d’urgence a été lancé au printemps pour remplacer les bénévoles perdus au début de la pandémie, de nombreuses personnes se sont présentées à l’Association pour offrir de leur temps. Grâce aux réseaux sociaux et au bouche-à-oreille, « nous avons pu rebâtir nos équipes en très peu de temps et continuer le service, explique Huguette Roy. Plusieurs de ces personnes sont encore avec nous et continuent de faire du bénévolat, conquis par la cause ».
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