Pour sa 10e année, le festival Montréal en lumière a décidé de faire venir Paris à Montréal. Rien de moins.

On a beau dire, quand on parle de restaurants, «aujourd'hui New York» ou «aujourd'hui Londres ou Barcelone...» rien ne se compare, gastronomiquement, à la capitale française. Paris n'a peut-être pas bondi comme ces autres villes l'ont fait depuis 20 ans, phénomène remarquable qui leur vaut très justement toute l'attention qu'elles reçoivent. Cela n'a pas empêché la capitale française de continuer à être elle-même et d'avancer, confiante, sur des chemins créatifs sachant allier traditions, saveurs et innovations techniques.

Un des grands représentants de la modernité parisienne sera d'ailleurs le président d'honneur de ce festival, Alain Passard, dont le travail sur la revalorisation des légumes à son restaurant parisien, L'Arpège, a fait école.

 

Jadis, lorsqu'on parlait de grands restaurants parisiens, on pensait à la Tour d'argent, au Grand Véfour ou au restaurant de Ducasse, au Plaza Athénée. À Montréal en lumière, c'est la jeune génération de nouveaux chefs que l'on veut nous faire découvrir et ce sont ces jeunes qui seront là, à cuisiner chez La Porte ou à la Chronique, chez Laloux ou aux Cons Servent.

Il y aura par exemple Inaki Aizpitarte, jeune chef basque du Chateaubriand (coincé entre Belleville et République à Paris, chez les bo-bo...) qui déconstruit et reconstruit la cuisine bistro pour fuir l'ennui à tout prix. Ou alors Gaël Orieux, vedette du chic 7e, qui décline fruits de mer et viandes costaudes dans des créations qui s'appellent cromesquis de tetragones ou pied de porc en écailles de betteraves.

Pour savourer le topissime de ce que les 27 chefs invités auront à offrir, le festival propose deux soirées chics et chères: un repas chez Toqué! mettant en vedette Alain Passard (le 20 février, 300 $ incluant vin et service) et un autre repas où six chefs, détenant au total 10 étoiles Michelin, prépareront ensemble une série de sept services (le 21 février au Beaver Club, 300 $ par personne incluant vin et service).

Mais le festival ne sera pas que cela. Les chefs venus de France cuisineront aussi chacun de leur côté, invités par des chefs montréalais, dans les cuisines de ces derniers. L'offre est donc très variée. Ainsi, pour ne nommer que quelques noms qui nous ont frappé, M. Aizpitarte sera à la Montée (la nouvelle Montée de lait qui a déménagé et raccourci son nom) pour un soir, Patrice Hardy, de la Truffe Noire, sera au Laurie Raphaël deux soirs et Christophe Pelé, de la Bigarrade, sera au Laloux deux soirs lui aussi.

Pour ceux qui aiment les soirées axées autour des vins, il y aura aussi une série de repas organisés chez Graziella et Pullman, notamment, pour accompagner les créations de cinq producteurs français invités pour l'occasion.

Et, comme à chaque année, le festival fera aussi une belle place aux producteurs et aux chefs d'ici, avec différents événements, comme la Fête des fromages d'ici au complexe Desjardins ou toute une gamme d'activités organisées notamment par le mouvement Slow Food et qui auront lieu au marché Jean-Talon.

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