Les adolescents qui subissent une commotion cérébrale en pratiquant un sport récupèrent plus rapidement s'ils sont soumis à un programme d'entraînement aérobique supervisé, affirme une étude à laquelle ont participé des chercheurs de l'Université du Manitoba.

Il s'agirait de la première étude clinique randomisée réalisée pour mesurer l'efficacité d'un traitement pendant la phase aiguë d'une commotion cérébrale d'origine sportive.

Les scientifiques ont recruté 103 sujets âgés de 13 à 18 ans, aussi bien des filles que des garçons, et les ont divisés en deux groupes : un groupe de 52 participants qui a suivi un programme d'exercices aérobiques et un groupe de 51 participants qui a fait des exercices d'étirements.

Les patients du groupe aérobie ont mis, en moyenne, 13 jours à se remettre, contre 17 jours pour les membres de l'autre groupe. De plus, les membres du premier groupe ont été moins nombreux à avoir besoin de plus de quatre semaines pour se rétablir.

Le programme d'exercices aérobiques avait été personnalisé pour chaque participant. Les chercheurs ont mesuré à partir de quelle fréquence cardiaque les symptômes de la commotion cérébrale commençaient à s'aggraver, puis ils ont demandé au sujet de s'entraîner à 80 % de cette intensité (par exemple, sur un tapis roulant, sur un vélo stationnaire ou en marchant) environ 20 minutes chaque jour. On leur a aussi demandé d'éviter les sports de contact, de s'absenter de leurs cours d'éducation physique et de limiter le temps passé devant un écran.

L'état de santé de chaque participant a été évalué chaque semaine et l'intensité de l'exercice augmentée en conséquence.

On considérait qu'un sujet était rétabli quand le participant rapportait un niveau normal (ou minime) de symptômes, qu'il pouvait tolérer une quantité normale d'activité physique et qu'un médecin le jugeait en santé. Les médecins ne savaient pas quel sujet appartenait à quel groupe.

Cette étude contredit directement l'approche traditionnelle aux commotions cérébrales, puisqu'on conseille habituellement aux jeunes victimes un repos complet et l'élimination de pratiquement toutes les activités physiques et mentales.

Les conclusions de cette étude ont récemment été publiées par le journal médical Pediatrics.