Les consommateurs ne devraient pas inhaler de poudre de talc ni utiliser ce produit sur les organes génitaux féminins, car il pourrait causer des lésions pulmonaires ou un cancer de l'ovaire.

Une « ébauche d'évaluation préalable » produite par les ministères fédéraux de la Santé et de l'Environnement recommande également que la poudre pour bébé soit tenue éloignée du visage de l'enfant afin d'éviter l'inhalation, qui pourrait causer des troubles pulmonaires.

Le talc absorbé dans les poumons peut entraîner des difficultés respiratoires, une diminution de la fonction pulmonaire et une fibrose, voire une cicatrisation des poumons, estiment les scientifiques du gouvernement.

Comme les particules de talc sont persistantes, elles s'accumulent dans les tissus pulmonaires humains, ce qui peut entraîner une diminution de la capacité à combattre les infections, des changements inflammatoires et une fibrose.

Les produits contenant ce minerai naturel ont par ailleurs été associés au cancer de l'ovaire chez certaines femmes, et la Société canadienne du cancer a identifié l'utilisation de talc sur les organes génitaux comme un facteur de risque possible.

L'évaluation préalable porte sur la sécurité du talc dans les produits comme les cosmétiques, les poudres pour bébé, pour le corps, le visage ou les pieds, les crèmes pour irritations et érythème fessier, les antisudorifiques, les déodorants génitaux ou les lingettes pour le corps.

« L'ébauche d'évaluation préalable ne permet pas de croire que l'ingestion (par exemple, de talc présent dans les aliments ou les médicaments) ou les expositions par voie cutanée ou par inhalation découlant de l'utilisation de poudres compressées (par exemple, de fards à paupières ou à joues) présentent un risque pour la santé humaine », estiment les scientifiques.

Le gouvernement affirme que si son évaluation finale confirme que le talc de certains produits est nocif pour la santé humaine, des mesures seront prises pour gérer les risques identifiés.

Les scientifiques du gouvernement proposent par contre de conclure que le talc « n'a pas d'effet nocif sur l'environnement ».