Selon une étude, les jeunes femmes qui étaient immunisées contre le virus du papillome humain (VPH) étaient beaucoup moins susceptibles d'avoir des anomalies liées au cancer du col de l'utérus comparativement à celles qui n'avaient pas été vaccinées contre le VPH.

Dans une étude publiée, lundi, dans le Journal de l'Association médicale canadienne et réalisée auprès de 10 000 femmes, des chercheurs de l'Alberta ont constaté que les femmes vaccinées à l'école alors qu'elles étaient jeunes filles présentaient 50 % moins de risque d'avoir des cellules anormales que celles non vaccinées.

Parmi les femmes vaccinées de l'étude, le test Pap a montré que 11,8 % présentaient des cellules anormales, contrairement à 16,1 % chez celles qui n'avaient pas été vaccinées contre le VPH.

«Notre étude a démontré que les vaccins contre le VPH sont très efficaces dans la réduction des anomalies des cellules du col de l'utérus, en particulier contre les lésions de haut niveau qui ont le potentiel de devenir cancéreuses plus tard», a déclaré le Dr Huiming Yang, directeur médical des programmes de dépistage de la province.

L'étude a également révélé que trois doses du vaccin contre le VPH - qui protège contre quatre sous-types du virus, dont deux sont responsables de 70 % des cas de cancer du col de l'utérus - semblent offrir une meilleure protection que deux doses, selon M. Yang.

Il existe deux vaccins homologués contre le VPH au Canada: Gardasil, qui protège contre quatre sous-types de virus et Cervarix, un vaccin contre les deux sous-types qui causent la majorité des cancers du col de l'utérus.

Les deux vaccins ont été autorisés à être administrés en trois doses distinctes pour les femmes âgées de 9 à 26 ans. Gardasil a également été recommandé pour une utilisation chez les hommes du même âge, alors que Cervarix n'est pas approuvé pour les garçons et les jeunes hommes.

Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) accepte maintenant que les deux vaccins soient administrés en deux doses distinctes, 6 à 12 mois d'intervalle, pour les personnes âgées de neuf à 14 ans.

Le CCNI estime que sans vaccination, 75 % des Canadiens sexuellement actifs seront infectés par le VPH à un moment dans leur vie.

Un cancer de l'utérus a été diagnostiqué chez environ 1500 femmes canadiennes en 2015. Environ 380 d'entre elles en sont mortes, selon la Société canadienne du cancer.