Les médecins peuvent prescrire moins d'antibiotiques aux patients qui souffrent d'infections des voies respiratoires sans pour autant augmenter le risque de complications graves, selon une nouvelle étude britannique.

Les infections des voies respiratoires comprennent des problèmes comme la toux, le rhume, la gorge irritée et les maux d'oreilles. La plupart de ces infections sont dues à des virus et s'amélioreront sans traitement.

Les antibiotiques n'ont pratiquement aucun effet sur la durée et la sévérité des symptômes, mais ils peuvent s'accompagner d'effets secondaires. Le recours courant et inapproprié aux antibiotiques contribue à l'émergence de souches de bactéries qui y sont résistantes (l'antibiorésistance).

L'étude menée par des chercheurs britanniques a analysé les dossiers de plus de 600 omnipraticiens du pays pendant dix ans, ce qui représente quatre millions de patients. Les médecins qui prescrivaient le moins d'antibiotiques n'ont pas été associés à un taux plus élevé de complications bactériennes graves comme la méningite, les abcès au cerveau ou la mastoïdite.

Ces médecins avaient en revanche des taux légèrement plus élevés de pneumonie et d'abcès péri-amygdalien, un problème rare qui est traitable avec des antibiotiques une fois identifié.

Environ 10 % des patients qui prennent des antibiotiques seront victimes d'effets secondaires comme des vomissements, des diarrhées, des irritations de la peau ou des réactions allergiques graves.

Les conclusions de cette étude sont publiées dans le journal médical BMJ.