Le virus Zika a été lié à des défauts de naissance chez les enfants et foetus de six femmes infectées pendant leur grossesse aux États-Unis, dont la microcéphalie, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires fédérales.

Trois de ces femmes ont donné naissance à des enfants avec un défaut congénital lié au Zika, dont la microcéphalie (boîte crânienne et cerveau trop petits) ou d'autres dommages cérébraux, ont précisé les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), citant des statistiques arrêtées au 9 juin.

Trois autres femmes ont perdu leur enfant qui avait une malformation cérébrale, soit à la suite d'une fausse couche ou d'un avortement.

Les CDC ont indiqué qu'ils allaient désormais publier chaque semaine les résultats des grossesses de femmes qui ont été infectées par le Zika.

Les six femmes mentionnées jeudi ont toutes été infectées lors de voyages dans des pays où le virus est en circulation. Il se transmet surtout par une piqûre de moustique, mais aussi parfois sexuellement.

Au total, 234 femmes enceintes aux États-Unis avaient été testées positives au Zika au 9 juin, selon les CDC.

Ces derniers estiment actuellement qu'une femme enceinte infectée au premier trimestre de la grossesse a un risque de 1% à 13% que son foetus développe une microcéphalie.

Selon une autre étude menée à Rio de Janeiro, le risque de toute anomalie cérébrale atteindrait 29% durant toute la grossesse.

Et selon une étude faite en Colombie publiée mercredi dans le New England Journal of Medicine, le foetus ne paraît pas avoir de risques d'anomalie cérébrale si la femme est infectée pendant le troisième trimestre de la grossesse.

Le Brésil, pays le plus frappé par l'épidémie de Zika, a enregistré le plus grand nombre de cas de défaut congénital lié à une infection par ce virus, dont notamment de microcéphalie, avec près de 1300 bébés nés avec cette malformation depuis 2015.

Les CDC n'ont pas identifié les six femmes dont l'enfant ou le foetus ont été affectés par le Zika, mais trois avaient déjà été signalées.

Les autorités sanitaires de Hawaï avaient annoncé en janvier qu'une femme ayant vécu au Brésil avait accouché d'un enfant atteint de microcéphalie.

La presse avait aussi fait état de la naissance il y a deux semaines dans le New Jersey (est) d'une petite fille avec le même défaut congénital.

Enfin, la revue médicale New England Journal of Medicine a rapporté qu'une femme à Washington DC infectée lors d'un voyage en Amérique Centrale avait avorté après que les médecins eurent découvert une grave malformation cérébrale du foetus.