Une dose régulière d'aspirine réduit le risque à long terme de cancer associé à l'embonpoint et à l'obésité, démontre une nouvelle étude menée auprès de sujets qui ont des antécédents familiaux de cancer.

Des chercheurs des universités britanniques de Leeds et de Newcastle ont déterminé que l'embonpoint triplait pratiquement le risque de cancer de l'intestin chez les sujets atteints d'un syndrome qui les empêche de réparer l'ADN endommagé. Environ la moitié des gens touchés par ce syndrome souffriront d'un cancer, souvent de l'intestin ou de l'utérus.

Les scientifiques ont également découvert, au fil des dix ans de leur étude, que ce risque pouvait être combattu par la prise d'une dose régulière d'aspirine.

L'auteur de l'étude, le professeur Sir John Burn, a dit que cette découverte pourrait avoir des répercussions pour tous ceux qui peinent à contrôler leur poids, et non seulement pour les patients atteints du syndrome de Lynch.

Il a précisé que sa recherche venait s'ajouter à toutes celles qui établissent un lien entre l'inflammation et une hausse du risque de cancer. Il croit que l'aspirine calme possiblement l'inflammation causée par l'obésité.

Les chercheurs planifient maintenant une vaste étude internationale pour comparer la protection conférée par différentes doses d'aspirine.

Les conclusions de cette étude ont été publiées dans le Journal of Clinical Oncology.