Une équipe de l'hôpital Shriners et de l'Hôpital de Montréal pour enfants a réussi une première canadienne: une opération minimalement invasive pour corriger une déformation de la cage thoracique. À terme, cette approche devrait être utilisée pour une demi-douzaine de patients chaque année.

«Seulement six centres dans le monde offrent ce genre de chirurgie», explique le chirurgien Sherif Emil.

De 60 à 70 enfants québécois naissent chaque année avec une malformation appelée «poitrine de pigeon». Leurs côtes sont alors protubérantes, mais cela ne cause généralement pas de problèmes physiologiques. Le problème se révèle généralement à l'adolescence et s'accompagne souvent d'une importante gêne.

De 90 à 95% des patients peuvent régler le problème en portant un corset pendant une période de 6 à 12 mois, selon le Dr Emil. Le corset est cependant contre-indiqué dans certains cas - notamment pour des enfants très sportifs ou, plus rarement, lorsque la cage thoracique du patient est trop rigide.

Le Dr Emil a fait un séjour à l'École de médecine de la Virginie de l'Est, où la première version de l'opération en question a été mise au point à la fin des années 90. Elle consiste à insérer une tige de métal entre les côtes et les muscles de la poitrine, qui devra être portée pendant deux à trois ans.