L'agence américaine des médicaments (FDA) a donné son feu vert à la mise sur le marché d'une sorte d'implant, le premier de ce type, pour traiter l'apnée du sommeil, une maladie respiratoire chronique qui touche de 12 à 18 millions d'Américains.

La décision de la FDA (Food and Drug Administration) a été annoncée jeudi par le fabricant, Inspire Medical Systems basé à Minneapolis, au Minnesota.

L'apnée du sommeil se manifeste par des arrêts brefs et involontaires de la respiration. Elle affecte davantage les personnes en surpoids et plus âgées, et accroît le risque de maladies cardiaques et d'accidents du travail et de la route, en raison de la somnolence qu'elle provoque.

Cet appareil, une sorte de pacemaker, stimule électriquement le nerf hypoglosse, nerf moteur de la langue qui est ainsi projetée en avant, laissant plus d'espace à la circulation de l'air.

La pile est implantée sous la peau dans le haut de la poitrine.

L'une des principales causes de cette forme d'apnée est un relâchement excessif de la langue et des muscles de la gorge pendant le sommeil qui souvent bloque la respiration et réveille ceux qui en souffrent.

Les malades activent le système à l'aide d'une petite télécommande quand ils se couchent et le désactivent au réveil.

Une étude clinique publiée plus tôt cette année dans la revue médicale américaine, New England Journal of Medicine, montrait que cet appareil permet de réduire de 68% les symptômes d'apnée du sommeil.

«Cette thérapie représente une avancée majeure dans le traitement de l'apnée du sommeil pour un certain nombre de malades», a jugé le Dr Meir Kryger, professeur à la faculté de médecine de Yale (Connecticut).

Jusqu'alors, le traitement de choix de l'apnée appelé «ventilation en pression positive continue», ou CPAP en anglais, est un masque par lequel le nez est ventilé en permanence pour maintenir les voies respiratoires ouvertes.