Une équipe ontarienne commencera en janvier des essais cliniques sur le premier vaccin antisida canadien. Les autorités médicales américaines viennent d'autoriser ces essais, qui s'ajoutent à une vingtaine d'autres en cours autour du monde.

L'équipe de l'Université Western Ontario, qui reçoit un financement coréen, est la première à utiliser un virus entier. Les chercheurs ont d'abord altéré la composante génétique du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) pour qu'il devienne non pathogène et donc inoffensif, avant de le rendre encore plus inactif avec des produits chimiques et des rayonnements. Ils espèrent que le vaccin sera plus proche de la maladie, à l'instar de ceux contre la poliomyélite, la rage et la grippe, indique un communiqué de l'Université.

Les essais, qui ne visent qu'à confirmer l'absence d'effets secondaires trop importants du vaccin, incluront 40 patients séropositifs. Ailleurs dans le monde, des essais plus avancés, comprenant jusqu'à 3000 cobayes, sont en cours. Le meilleur des vaccins jusqu'à maintenant testés ne réduisait le risque d'infection que d'un tiers, selon des données publiées en 2009.

Cette annonce survient juste après que l'ONU a dévoilé que la trithérapie a réduit de 20% le nombre de nouvelles infections et de morts dues au sida, par rapport au pic de l'épidémie en 1997 (pour les nouvelles infections) et 2005 (pour les morts). Par contre, un essai clinique initialement prometteur de gel vaginal contenant des médicaments antisida a dû être arrêté, faute de résultats probants.

- Avec La Presse Canadienne