Des médecins suédois ont présenté lundi une nouvelle méthode qui selon eux réduit considérablement le risque de naissances multiples lors d'une fécondation in vitro (FIV) tout en maintenant d'excellentes chances de procréer.

Jusqu'à présent, les obstétriciens des cliniques de procréation assistée tendent à transférer plusieurs embryons dans l'utérus afin d'augmenter les chances d'en avoir au moins un de viable, mais être enceinte de plusieurs foetus à la fois entraîne des risques pour la santé de la mère comme des nouveaux nés.

Grâce à une équation mathématique fondée sur quatre critères (âge de la mère, nombre d'ovules et stimulation ovarienne, tentatives passées de fécondation in vitro et qualité des embryons), le docteur Jan Holte a divisé par 13 le nombre de naissances multiples de sa clinique Carl Von Linne à Uppsala.

Avec ce modèle, «quand le temps est venu de transférer les embryons, si nous voyons que le risque de jumeaux est trop élevé, nous ne transférons qu'un embryon et nous congelons les autres», explique-t-il.

En l'espace de 4 ans (2004-2007), sa clinique a implanté 3.410 embryons. Le modèle a permis de faire passer le taux de jumeaux dans les grossesses par FIV de 26% à seulement 1,9%.

Dans le même temps, le taux de succès (naissances par embryon non congelé implanté) s'est seulement réduit de 29,1% à 24,6%. Et dans le cas des embryons congelés, le taux a baissé marginalement de 31,1% à 30,7%.

«L'embryon supplémentaire transféré habituellement dans de nombreuses cliniques dans le monde augmente énormément le risque de jumeaux, mais n'augmente qu'un petit peu la chance de grossesse», selon M. Holte.

La technique, désormais utilisée dans cinq cliniques en comptant la sienne (quatre en Suède et une en Italie) a été présentée lundi à Stockholm dans le cadre du congrès de l'European Society of Human Reproduction (ESHRE).