L'ablation de la prostate chez les sexagénaires atteints d'un cancer de cette glande réduit le risque de mortalité des plus jeunes d'entre eux, selon une étude suédoise publiée jeudi dans la revue américaine New England Journal of Medicine.

Les auteurs de cette recherche de l'Université d'Uppsala ont suivi près de 700 patients en Suède, en Finlande et en Islande pendant 15 ans.

Ils ont constaté que le risque de décéder était moindre durant cette période chez ceux dont la prostate a été retirée.

Pour cette étude, 347 des malades, pris au hasard, ont subi une prostatectomie tandis que 348 autres ont seulement été suivis de près et reçu un traitement avec des hormones si leur cancer progressait.

Tous ces hommes avaient 65 ans en moyenne quand leur cancer a été diagnostiqué. La majorité des malades avaient une tumeur maligne qui était palpable par le médecin.

Après quinze ans, 48% des hommes ayant subi une ablation de la prostate sont décédés, dont 16% des suites de leur cancer, comparativement à 58% et 23% respectivement dans l'autre groupe. Le risque de propagation du cancer de la prostate à d'autres organes était en outre 12% plus faible chez les malades ayant subi une prostatectomie.

Ce sont principalement les hommes plus jeunes -moins de 65 ans- qui ont le plus bénéficié de la prostatectomie. Parmi les plus âgés, les chercheurs n'ont pas constaté de différence notable entre les deux groupes, surtout du fait qu'avec l'âge il y a un plus grand risque de mortalité due à d'autres maladies.

Le cancer de la prostate est le plus commun chez les Américains après le cancer de la peau. Environ 217 730 cas sont diagnostiqués tous les ans aux États-Unis, résultant en 32 050 décès en 2010, selon les statistiques de l'American Cancer Society (ACS).

Ce cancer est la seconde cause de mortalité par cancer chez les hommes aux États-Unis après celui du poumon et on estime qu'un homme sur six contracte un cancer de la prostate durant sa vie. Plus de 2 millions d'hommes ayant souffert de ce cancer sont encore en vie actuellement, selon l'ACS.