Des chercheurs de l'Université Brigham Young (BYU), dans l'Utah, tentent de résoudre certains mystères entourant le virus du sida à l'aide d'un trio d'études concernant des cas anormaux impliquant deux jumeaux, un vaccin qui n'a pas fonctionné et l'équivalent protéinique d'un panneau d'arrêt.

Les deux garçons identiques ont reçu une transfusion contaminée et sont tous deux devenus séropositifs il y a quelques années.

L'un des jumeaux possède désormais un système immunitaire quasi normal et est en bonne santé, tandis que l'autre a cinq ans de retard sur l'échelle de croissance et a subi plusieurs complications.

Cet écart hors de l'ordinaire est devenu la base de l'une des études, alors que des chercheurs dirigés par le directeur du département de biologie de BYU, Keith Crandall, tentent de déterminer de quelle façon le virus s'est transformé dans chaque jumeau. Des scientifiques du National Cancer Institute se joindront à eux.

Le Dr Crandall a déclaré qu'il existait plusieurs théories pour expliquer les différences dans leurs résultats cliniques. L'une d'entre elles implique la sélection naturelle, ce qui signifierait que les résultats devraient être similaires.

L'autre soutient que des différences génétiques aléatoires jouent un rôle, et qu'il est donc impossible de prédire les résultats.

Une deuxième étude se concentre sur un vaccin contre le VIH que des scientifiques taïwanais tentaient de mettre au point, et qui s'est révélé inefficace. Le Dr Crandall explique qu'ils espèrent que des échantillons de ce vaccin les aideront à en apprendre davantage sur l'évolution du virus et si les vaccins visant à combattre le VIH sont prometteurs.

L'étude finale est dirigée par Greg Burton, le directeur du département de chimie et de biochimie de BYU, et par Xueyuan Zho, un étudiant du département des sciences de la santé de l'Université du Colorado.

Ces deux hommes ont confirmé un rapport déjà paru, selon lequel une protéine existant à l'état naturel empêche le VIH de se multiplier. L'étude désire cependant en détailler le processus, pas seulement prouver qu'il se produit.