Présentées comme une alternative non-chirurgicale à la liposuccion, les techniques d'amincissement dites de lipolyse, visant à détruire les cellules graisseuses, vont être interdites en France en raison des dangers qu'elles peuvent présenter pour la santé.

Un décret interdisant ces techniques, qui ont déjà fait l'objet de mises en garde d'agences sanitaires et de sociétés savantes, doit être publié dans les prochains jours, a indiqué dimanche le ministère de la Santé.

La décision fait suite à un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), rendu public en fin de semaine, faisant état de complications, «à l'origine de séquelles graves», identifiées chez plusieurs patients.

Le principe est de détruire les cellules graisseuses pour affiner la silhouette en s'attaquant à la cellulite, «peau d'orange» et autres bourrelets disgracieux.

Ces techniques peuvent recourir à des injections sous la peau de différents produits (solutions hypo-osmolaires, produits lipolytiques, mélanges de mésothérapie), de gaz carbonique (carboxythérapie) ou utiliser le laser transcutané.

Elles sont moins onéreuses que la chirurgie esthétique, relève la HAS, puisque le coût d'une liposuccion est estimé entre 2762 $ et 13 800 $, contre 414 à 828 $ pour une séance de lipolyse.

L'ensemble de ces techniques seront interdites «en raison du danger grave» qu'elles présentent pour la santé. Elles ne reposent pas sur des protocoles et des formules validées, a précisé le ministère.

Dans son rapport, la HAS fait notamment état de «complications graves» rapportées pour 23 patients ayant eu recours à des injections de solutions hypo-osmolaires (technique aussi appelée lipodissolution, lipotomie, morpholiposculture) : nécroses cutanées, hématomes, lésions sous-cutanées, ulcérations, thromboses... Pour 10 d'entre eux, les complications ont nécessité une intervention chirurgicale.