Des nanodiamants de carbone permettent de soigner plus efficacement les cancers résistants aux chimiothérapies, selon des recherches américaines menées sur des souris et publiées mercredi.



La résistance à la chimiothérapie est responsable de l'échec des traitements dans plus de 90% des cancers métastatiques, soulignent les auteurs de cette étude parue dans la revue américaine Science Translational Medicine.

Ces chercheurs de l'école d'ingénierie et de sciences appliquées de l'Université Northwestern (Illinois, nord) ont découvert que des doses normalement mortelles d'anti-cancéreux utilisés pour des chimiothérapies permettaient de réduire la taille des tumeurs cancéreuses si on les combinait avec des nanodiamants de carbone.

Les nanodiamants de carbone mesurent environ de deux à huit nanomètres de diamètre (un nanomètre équivaut à un milliardième de mètre) et chacun a une surface permettant à un vaste éventail de composants de s'y attacher, y compris des agents de chimiothérapie.

Les taux de survie de ces souris ont aussi augmenté et aucun effet secondaire toxique n'a été constaté sur les tissus et organes des souris, soulignent ces chercheurs.

«Nos résultats montrent --pour la première fois-- l'énorme potentiel des nanodiamants pour améliorer de manière significative l'efficacité des traitements des cancers résistants à la chimiothérapie tout en les rendant plus sûrs», souligne Dean Ho, professeur adjoint d'ingénierie médicale à l'Université Northwestern, un des principaux auteurs de l'étude.

«Ces résultats positifs sont essentiels et nous avons choisi d'étudier les cancers résistants à la chimiothérapie car ils demeurent l'un des plus grands obstacles pour traiter le cancer et améliorer la survie des malades», explique ce chercheur.

Ces chercheurs ont utilisé ces nanodiamants et y ont attaché par un procédé de synthèse réversible l'anticancéreux doxorubicine, souvent utilisé dans les chimiothérapie.

Le procédé utilisé amplifie une diffusion soutenue de l'anticancéreux.