Le nombre de nouvelles infections par le VIH a reculé de plus d'un quart entre 2001 et 2009 dans 22 pays d'Afrique subsaharienne, principalement dans ceux où l'épidémie est la plus répandue, a annoncé vendredi l'ONUSIDA.

«Entre 2001 et 2009, 22 pays d'Afrique subsaharienne ont connu une baisse de plus de 25% du nombre de nouvelles infections par VIH», explique l'agence onusienne dans un communiqué.

L'organisation ne donne toutefois pas de chiffres absolus, mais explique que ces «progrès» ont été obtenus notamment grâce aux efforts de prévention.

Elle indique néanmoins que les «données montrent que les pays où l'épidémie est la plus répandue en Afrique -Côte d'Ivoire, Éthiopie, Nigeria, Afrique du Sud, Zambie et Zimbabwe- sont en tête des baisses».

Cette annonce a lieu quelques jours avant le début du Sommet du Millénaire de New York (20-22 septembre) qui doit permettre d'évaluer les progrès obtenus en ce qui concerne la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et de tracer la voie à suivre.

«Nous constatons de réels progrès vers l'OMD 6 (qui concerne le combat contre le sida)», a assuré le directeur exécutif d'ONUSIDA, Michel Sidibé, cité dans le communiqué.

«Pour la première fois le changement a lieu au coeur de l'épidémie. (...) Nous avons maintenant de l'espoir», a-t-il ajouté.

L'ONUSIDA note également que le nombre de nouvelles infections par le VIH recule ou reste stable dans la plupart des régions du monde, sauf dans les pays d'Europe de l'Est et d'Asie centrale. L'organisation ne donne pas de détails sur les chiffres.

L'organisme onusien dénombrait 33,4 millions de personnes tous âges confondus vivant avec le VIH à travers le monde fin 2008.

Actuellement, un peu plus de 5 millions de personnes séropositives reçoivent un traitement, soit 12 fois plus qu'il y a six ans.

«Si les efforts se poursuivent au rythme actuel, en 2015 nous devrions être capable d'éliminer la transmission du VIH de la mère à l'enfant et nous aurons sauvé des millions de vies», a par ailleurs annoncé jeudi le directeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, Michel Kazatchkine.