La relaxine, une hormone sécrétée par les ovaires provoquant l'assouplissement de l'utérus pour faciliter l'accouchement, est prometteuse pour traiter des défaillances cardiaques sévères en aidant le patient à respirer plus normalement, selon une étude publiée ce week-end.

Combinée à un traitement standard à l'hôpital, cette hormone améliore l'état des patients, empêchant une aggravation et réduisant la durée de l'hospitalisation, a expliqué le Dr John Teerlonk, professeur de médecine à l'Université de Californie à San Francisco, l'auteur de cet essai clinique dit «Pre-RELAX-AHF» présenté à la conférence annuelle de l'American College of Cardiology (ACC) réunie ce week-end à Orlando.

Après la sortie de l'hôpital des effets durables de cet hormone ont également été observés, a poursuivi le cardiologue.

Mais ce que les malades ont le plus apprécié est le fait que la relaxine a nettement réduit la perte de souffle ou dyspnée, quelques heures seulement après avoir été absorbée, un effet qui a persisté plusieurs jours, a-t-il dit.

«Plus de 90% des patients souffrant de défaillance cardiaque sévère perde leur souffle et pour leur grande majorité c'est la raison qui les conduit aux urgences», a relevé le Dr Teerlonk.

«De ce fait une amélioration de ce symptôme est important et constitue un objectif clinique légitime dans les soins de la défaillance cardiaque», a-t-il dit.

Cette étude clinique a été conduite avec 234 patients dans huit pays. Tous souffraient d'une perte de souffle même au repos et présentaient de l'angine de poitrine sur des radiographies.

La moitié ont été traitée avec des intraveineuse de relaxine et l'autre moitié avec un placebo.

Après 60 jours, 3% des patients sous relaxine avaient été hospitalisés pour défaillance cardiaque ou sont décédés comparativement à 17% dans le groupe de contrôle traité avec un placebo.