Les compléments de multi-vitamines ne réduisent pas le risque de cancer, de maladies cardio-vasculaires ou de décès des femmes ménopausées, comparativement à celles n'en prenant pas, selon l'étude la plus étendue conduite à ce jour sur ce sujet, publiée lundi.

Cette recherche a été menée sur 161. 808 femmes de 50 à 79 ans ayant participé à trois essais cliniques pour tester respectivement des thérapies hormonales, des modifications du régime alimentaire et des compléments de vitamines D entre 1993 et 1998. Ces chercheurs ont aussi observé un groupe témoin de 93 676 femmes.Ils ont ensuite suivi ces participantes pendant une période médiane de 8 ans, jusqu'en 2005.

Les informations concernant l'utilisation de compléments de multi-vitamines ont surtout été recueillies en interrogeant les participantes, précise la Dr Marian Neuhouser du Fred Hutchinson Cancer Research Center à Seattle (État de Washington), principal auteur de cette étude.

Au total, 41,5% des participantes prenaient des multi-vitamines et ce pendant plus de 15 ans.

Jusqu'en 2005, ont été observés 9619 cas de cancers du sein, colorectal, rénal, de l'estomac, du poumon et des ovaires ainsi que 8.751 cas de maladies cardiovasculaires telles des crises cardiaques et des attaques cérébrales.

Durant cette même période, 9865 décès ont été enregistrés dans le groupe objet de l'étude.

«Ces résultats indiquent que la consommation de multi-vitamines n'a pas de bienfaits de santé notables ou d'effets néfastes quant au risque de cancer ou de maladies cardiovasculaires chez les femmes ménopausées», écrivent les auteurs de cette recherche dans le dernier numéro de Archives of Internal Medicine.