Les personnes qui souffrent d'apnées du sommeil, des périodes où la respiration s'arrête en dormant, auraient presque deux fois plus de risque de se retrouver en congé maladie de longue durée, selon une étude à paraître en décembre dans le Journal européen de pneumologie (ERJ).

Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SOAS) touche au moins 5% de la population, rappellent les chercheurs. Accompagnés de ronflement, ces épisodes répétés de brève asphyxie, qui prive le sang d'un apport en oxygène, altèrent la qualité du sommeil, d'où un risque de somnolence durant la journée. Ils entraînent en outre un risque accru d'accidents cardio-vasculaires.

L'étude conduite par Borge Sivertsen (université de Bergen, Norvège) a inclus 7028 individus habitant le comté de Hordaland (ouest de la Norvège), entre 40 et 45 ans. Tous ont rempli un auto-questionnaire signalant des ronflements, des apnées nocturnes et des épisodes de somnolence diurne.

Parallèlement, les chercheurs ont collecté auprès de la caisse nationale d'assurance maladie norvégienne les données concernant les arrêts de travail prolongés (plus de huit semaines) et les invalidités professionnelles permanentes.

6,3% des sujets inclus dans l'étude ont été considérés comme souffrant du SOAS. Les chercheurs ont trouvé que ceux-ci avaient presque deux fois plus de risque (1,7 fois) de se retrouver en arrêt de travail prolongé. Ils avaient aussi deux fois plus de risque d'être mis un jour en invalidité professionnelle.

Les chercheurs ont aussi montré que parmi les trois symptômes recensés, ce sont les épisodes de somnolence diurne qui semblent contribuer le plus aux arrêts maladies et aux mises en invalidité.