Le papillomavirus ou virus du papillome humain (VPH) identifié par le prix Nobel de médecine Harald zur Hausen, peut entraîner des cancers du col de l'utérus, qui touchent près de 500 000 femmes chaque année dans le monde, dont 80% dans les pays en développement.

Transmis par contacts sexuels, les papillomavirus sont très répandus et très contagieux. D'après les estimations, 70% des personnes sexuellement actives y sont exposées à un moment de leur vie, le plus souvent à l'adolescence ou au début de leur vie adulte.

Heureusement, le papillomavirus est éliminé naturellement dans la très grande majorité des cas. Mais dans 3 à 10% des cas, l'infection à VPH persiste et peut entraîner chez la femme des lésions du col de l'utérus (partie inférieure de l'utérus située au fond du vagin), qui peuvent ensuite progresser vers un cancer. Plus de 250 000 femmes meurent chaque année d'un cancer du col de l'utérus, en grande majorité dans les pays en développement.

Il existe plus de 100 types différents de papillomavirus humains. La plupart sont inoffensifs. Les virus de type 16 et 18, mais aussi 31, 33, 35, 39, 45, 51 sont dits «oncogènes», pouvant amener au développement d'un cancer. 80% des cancers sont dus aux VPH dits «à haut risque» types 16, 18, 31, 45.

La répartition des types de virus varie selon les régions, les virus 16 et 18 étant les génotypes à haut risque les plus fréquemment trouvés quelle que soit la zone géographique.

Depuis 2006, il est possible de vacciner les jeunes filles (si possible avant les premiers rapports sexuels) contre les infections à HPV. Deux vaccins sont désormais commercialisés: Gardasil procure une protection contre des infections causées par des papillomavirus de quatre types: 6, 11, 16 et 18; Cervarix cible les deux génotypes 16 et 18.

La vaccination ne protège cependant pas contre tous les types de papillomavirus qui peuvent être à l'origine de lésions cancéreuses, ou contre des infections déjà existantes.

Le dépistage régulier par frottis (prélèvement d'un échantillon des cellules du col de l'utérus) permet de détecter la présence de cellules anormales et ainsi de dépister des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus chez les femmes, qu'elles soient ou non vaccinées.