Le médicament anti-arythmique Multaq de Sanofi Aventis, en attente d'homologation en Europe et aux États-Unis, réduit les risques d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) chez certains patients, selon une étude présentée mercredi par le laboratoire.

«Aucun autre médicament anti-arythmique n'a montré d'efficacité dans la prévention des AVC», responsables de handicaps graves et de décès, a affirmé un porte-parole du laboratoire.Le risque d'AVC est multiplié par cinq en cas de fibrillation auriculaire, souligne Sanofi Aventis dans un communiqué.

Selon une analyse qui doit être présentée mercredi lors d'un congrès à Munich, le Multaq «réduit le risque d'accident vasculaire cérébral de 34% chez des patients atteints de fibrillation auriculaire ou de flutter auriculaire recevant déjà un traitement antithrombotique adapté».

Cette analyse est tirée d'une étude dont les premiers résultats ont été publiés en mai. Menée sur 4.628 patients dans 37 pays, l'étude a montré que le Multaq pouvait diminuer «de 24% le risque d'hospitalisation cardiovasculaire ou de décès» des malades, rappelle Sanofi-Aventis.

La publication de cette étude avait été saluée en Bourse, plusieurs analystes estimant que le laboratoire disposait avec cette molécule d'un possible «blockbuster», un médicament dégageant un chiffre d'affaires annuel d'au moins un milliard de dollars.

En août 2006, la Food and Drug Administration (FDA) américaine avait rejeté le dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché du Multaq. Sanofi-Aventis avait ensuite retiré son dossier en Europe. Le groupe a renouvelé sa demande cette année auprès des autorités américaines et européennes. Le laboratoire attend une réponse de la FDA dans les six mois.