Les tortues géantes qui donnent son nom à l'archipel équatorien des Galapagos, dans le Pacifique, possèdent des variants génétiques liés à la réparation de l'ADN, dont une facilité de guérison qui permet leur longévité, a annoncé lundi le Parc national des Galapagos.

Le patrimoine génétique de la tortue géante Georges le Solitaire, morte en captivité en 2012 après avoir refusé de se reproduire, a été séquencé par une équipe internationale de chercheurs, a annoncé l'administration du parc dans un communiqué.

Cette étude montre «que les tortues géantes possèdent un certain nombre de variants génétiques liés à la réparation de l'ADN», ainsi que «des indices sur les spécificités des tortues géantes, comme leur facilité de guérison», poursuit le communiqué.

Des experts de l'université espagnole d'Oviedo, de l'université américaine de Yale, de l'organisation Galapagos Conservancy et du Parc national des Galapagos ont participé à cette étude, publiée lundi dans la revue scientifique Nature Ecology & Evolution.

Déchiffrer les secrets de la longévité de Georges le Solitaire doit aider à prendre les meilleures décisions pour restaurer les différentes populations de tortues de l'archipel, selon le directeur du parc, Jorge Carrion.

Georges le Solitaire était considéré comme le dernier représentant de l'espèce Chelonoidis abingdonii. Mais quelques mois après sa mort, 17 autres spécimens avaient finalement été découverts sur une île de l'archipel, Isabela.

L'animal avait entre 120 et 130 ans au moment de sa mort le 24 juin 2012, a indiqué le Parc national des Galapagos.

Entre 30 000 et 40 000 tortues d'une dizaine d'espèces différentes, dont certaines peuvent atteindre 1,80 m et vivre jusqu'à 180 ans, peuplent ces îles paradisiaques.

Cet archipel, classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 1978, est célèbre pour avoir inspiré la théorie de l'évolution des espèces au naturaliste britannique Charles Darwin.